Le tribunal administratif a ordonnĂ©, jeudi matin, Ă lâEtat BurkinabĂš, la « libĂ©ration immĂ©diate de Me Guy HervĂ© Kam ». Le tribunal rendait son verdict du procĂšs sur le rĂ©fĂ©rĂ© libertĂ© suscitĂ© par les avocats de Me Kam.
« Ce que le tribunal a dĂ©clarĂ© câest en somme que lâEtat du Burkina Faso devait immĂ©diatement remettre en libertĂ© Me Guy HervĂ© Kam et prendre toutes les dispositions pour que sa libertĂ© ne lui soit plus privĂ©e dans les mĂȘmes conditions dâillĂ©galitĂ© qui avaient prĂ©values Ă son arrestation », a rĂ©agi Me Prosper Farama, un des avocats de Me Guy HervĂ© Kam, Ă la suite de lâaudience qui nâaura durĂ© quâun dizaine de minutes.
Et pour la dĂ©fense, on ne peut pas qualifier cette dĂ©cision de victoire. « Nous ne parlons pas en terme de victoire. Si victoire il y a, câest une victoire pour toute la sociĂ©tĂ© BurkinabÚ », affirme Me Farama et dâindiquer que les libertĂ©s, « ce ne sont pas les libertĂ©s pour Me Kam, ce ne sont pas les libertĂ©s de Me Farama, ce ne sont pas les libertĂ©s pour vous. Ce sont des libertĂ©s pour tous les BurkinabĂš y compris dâailleurs aujourdâhui ceux qui (âŠ) gouvernent ».
« Nous ne voyons pas les choses en termes de victoire mais nous voyons les choses plutĂŽt en termes dâun pas de plus dans la construction dâune sociĂ©tĂ© respectrice des libertĂ©s individuelles et collectives et qui profitera Ă nous tous. A nos enfants, Ă nos arriĂšres petits-enfants », a-t-il ajoutĂ©.
LâAgent judiciaire de lâEtat qui reprĂ©sentait lâEtat Ă lâaudience nâa pas voulu commenter la dĂ©cision.
Cependant mardi, il avait affirmĂ© que Guy HervĂ© Kam Ă©tait poursuivi pour « atteinte Ă la sĂ»retĂ© de lâĂtat et ce, Ă travers la mobilisation dâĂ©tudiants et de notables coutumiers« .
A cette audience, le conseil de Me Kam avait demandé au juge de constater la violation des droits et libertés de son client.
Le reprĂ©sentant de lâEtat de son cĂŽtĂ© avait annoncĂ© une action pĂ©nale en cours, ajoutant lâincompĂ©tence du Tribunal administratif pour ce type de dossier.
Me Guy HervĂ© Kam a Ă©tĂ© interpellĂ© depuis le 24 janvier dernier Ă lâaĂ©roport de Ouagadougou.
Lamine Traoré / Oméga médias