🔴 Burkina : le CSC suspend plusieurs médias étrangers pour « atteinte aux principes cardinaux du traitement de l’information »

0
690

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a annoncé samedi, dans un communiqué, avoir suspendu sur tout le territoire burkinabè la diffusion des programmes de TV5 Monde et l’accès aux sites web de TV5 Monde, Deutsche Welle, Ouest-France, Le Monde.fr, ApaNews, The Guardian et AgenceEcofin. Le régulateur des médias du Burkina fustige des contenus publiés par ces différents organes de presse, comportant des déclarations « péremptoires et tendancieuses contre l’armée burkinabè », et les interdit « temporairement » d’émissions au Burkina sans indiquer la durée de la sanction.

Comme ces médias, BBC Afrique et VOA avant eux, ont relayé un rapport de l’organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, qui fait état d’un massacre de 223 civils, dont plus d’une cinquantaine d’enfants, dans les villages de Nodin et Soro, dans la province du Yatenga, attribué à l’armée burkinabè par l’organisation. BBC Afrique et VOA ont été suspendus le 25 avril dernier pour une durée de deux semaines.

Le gouvernement, quant à lui, a dénoncé dans un communiqué du samedi dernier le contenu du rapport Human Rights Watch, qu’il qualifie « d’affabulatoire ». « Le Gouvernement du Burkina Faso rejette et condamne fermement de telles accusations infondées », a indiqué le gouvernement dans son communiqué. Il s’agit, selon les autorités de Ouagadougou, d’une campagne médiatique « orchestrée », démontrant « le dessein inavoué de ces auteurs qui est de jeter le discrédit sur nos forces combattantes engagées sur le champ d’honneur ».

Les tueries de Nodin et de Soro, survenues le 24 février selon le gouvernement, font l’objet d’une enquête, selon un communiqué du Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouahigouya. Le gouvernement a appelé les organisations nationales et internationales qui œuvrent dans le cadre de la promotion et de la protection des Droits humains à se démarquer de toute entreprise susceptible de les exposer à la rigueur de la loi pénale.

Yaya Diomandé / Oméga Médias

Laisser un commentaire