🔴 Mali : le gouvernement dissout l’association des sympathisants de l’Imam Dicko (Conseil des ministres)

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Le gouvernement de transition malien a annoncé mercredi la dissolution de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS), jugée « menace pour la sécurité publique ». L’information, donnée en conseil des ministres, précise que la mesure est prévue et régie par les dispositions des textes du pays.

Selon le gouvernement, la CMAS, créée pour œuvrer en faveur de la stabilité et de la paix sociales, s’adonne depuis un certain temps à des activités contraires. La CMAS « s’est transformée en un véritable organe politique de déstabilisation et de menace pour la sécurité publique », a informé en conseil des ministres le ministre de l’Administration territoriale, le Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga.

Les autorités maliennes reprochent au Coordinateur général de la coordination d’avoir tenu des « propos de dénigrement » envers elles et également une sortie médiatique de ce dernier, suite à l’annonce du report de l’élection présidentielle. Report que la CMAS a désapprouvé et avait appelé à manifester pour un pouvoir civil avant de surseoir à la marche annoncée pour le vendredi 13 octobre 2023.

Le parrain de la CMAS, l’Imam Mahmoud Dicko, acteur important du mouvement de contestation qui a renversé le Président Ibrahim Boubacar Keïta, est accusé d’avoir des « activités subversives », notamment sa rencontre avec le président algérien en décembre dernier à Alger. Le ministère des Affaires étrangères du Mali avait accusé les autorités algériennes « d’ingérence et d’actes inamicaux ».

« Cette circonstance constitue un manquement aux dispositions statutaires de la CMAS et une atteinte aux intérêts supérieurs du pays », relève le gouvernement dans sa décision de dissoudre la CMAS.

Acteur de premier plan dans la chute d’IBK, l’Imam Dicko exprime depuis un certain temps des désaccords avec le pouvoir en place à Bamako. Il s’est opposé en juin dernier au référendum de la nouvelle Constitution, et ses sympathisants appellent désormais à une transition civile.

Yaya Diomandé / Oméga Medias

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