🔴 Délestage : Des associations dénoncent une « violation flagrante des droits fondamentaux des consommateurs » (Déclaration)

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La Plateforme des associations de défense des Droits de l’homme (PADDH) a interpellé dimanche, dans une déclaration, la SONABEL sur la « vague orageuse de coupures d’électricité » que connaît le pays. Selon ces associations, ces coupures d’électricité constituent une « violation flagrante des droits fondamentaux des consommateurs » et elles appellent la nationale de l’électricité à « rétablir la situation à la normale, au plus vite et sans délai ».

« Cette crise énergétique, la plus longue et la plus éprouvante du pays, désarticule nos habitudes quotidiennes et paralyse les secteurs d’activités et l’économie nationale », fustige la PADDH, qui estime que cette « violation flagrante des droits fondamentaux des consommateurs à des services de qualité et continus, à la sécurité, à l’information, au choix, à la satisfaction et à la réparation ne saurait être tolérée ».

Dans son communiqué, la plateforme constituée entre autres de l’Association des consommateurs du Burkina (ACB), du Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF) et de Vigi Consommateurs (VC), revient sur les explications du Directeur général de la SONABEL, le 3 avril dernier, sur le plateau de la télévision nationale. « Les explications du Directeur Général de la SONABEL, associant ces coupures à un rationnement drastique au Ghana, secoué par une panne technique, ne sauraient tenir un mois après, car le Ghana a résolu ladite panne et repris son cours normal de desserte », peut-on lire dans le communiqué.

Ces défenseurs des droits de l’homme disent également ne pas comprendre qu’il y ait au sein de la nationale un « déficit important d’investissement », comme indiqué par le DG de la SONABEL, Souleymane Ouédraogo. Selon la plateforme, la SONABEL aurait pu réaliser des économies substantielles avec le prix d’achat du KWH de l’interconnexion, facturé à 70 F CFA, et le coût de production de l’énergie solaire, estimé à 40 F CFA, alors que le coût de production de l’énergie thermique est de 122 F CFA.

La PADDH déclare que cette crise énergétique, aux « apparences anodines, peut se transformer en une crise sociale, avec des relents politiques, aux conséquences dommageables », et appelle donc à mobiliser les économies enregistrées ces dernières années pour renforcer les capacités de la SONABEL. Au gouvernement, elle demande de diligenter des audits de la SONABEL et des autres sociétés d’État en peine et à situer les responsabilités des dirigeants actuels et précédents dans cette crise.

Yaya Diomandé / Oméga Médias

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