🔮 Le Balai citoyen exige la « libĂ©ration sans dĂ©lai et sans conditions » de Rasmane Zinaba, (CommuniquĂ©)

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Le Balai citoyen qui a qualifiĂ© d’enlĂšvement de son militant Rasmane Zinaba a exigĂ©, mardi, la « libĂ©ration sans dĂ©lai et sans conditions » de ce dernier. Le mouvement affirme ne pas savoir pour l’heure, le lieu oĂč Zinaba a Ă©tĂ© conduit, confirmant ainsi, l’information relayĂ©e plus tĂŽt par OmĂ©ga.

Le Balai citoyen dans son communiquĂ© dit informer l’opinion nationale et internationale de « l’enlĂšvement tĂŽt ce matin du 20 fĂ©vrier 2024, par des individus non identifiĂ©s, de son chargĂ© Ă  l’organisation, le camarade Rasmane Zinaba Ă  son domicile Ă  Ouagadougou ».

Ces personnes, écrit le mouvement dans le communiqué, « en civils et armés, ont emmené le camarade Rasmane Zinaba dans un lieu jusque-là inconnu de sa famille, de ses proches et de ses camarades de lutte ».

« Le mouvement le Balai Citoyen, tout en dénonçant avec véhémence ces actes indignes, exige toute la lumiÚre sur cet enlÚvement rocambolesque et la libération sans délai et sans conditions du camarade Rasmane Zinaba et toutes les personnes enlevées », peut-on lire dans le communiqué.

L’organisation a appelĂ© « [ses] militants et sympathisants Ă  rester dignes et attachĂ©s aux principes et valeurs dĂ©fendus par le Balai Citoyen ».

RasmanĂ© Zinaba figurait sur une liste de personnes rĂ©quisitionnĂ©es pour le front. Tout comme plusieurs d’ailleurs, il avait lui aussi refusĂ© de se soumettre Ă  cette rĂ©quisition.

Mieux, les personnes rĂ©quisitionnĂ©es, Ă  travers un collectif d’avocat, avaient attaquĂ© ces dĂ©cisions de rĂ©quisition jugĂ©es « illĂ©gales et arbitraires ». Mi-novembre, le tribunal administratif a statuĂ© en rĂ©fĂ©rĂ© et a estimĂ© qu’il ne pouvait pas suspendre Ă  ce stade ces rĂ©quisitions. Le tribunal a invoquĂ© des questions de sĂ©curitĂ© nationale ayant motivĂ© ces rĂ©quisitions.

N’ayant pas pu suspendre les rĂ©quisitions, le collectif des avocats a fait recours au « rĂ©fĂ©rĂ© liberté ». Une sorte de procĂ©dure d’urgence pour rĂ©tablir la libertĂ© d’expression, d’opinion, d’aller et de venir des personnes rĂ©quisitionnĂ©es, en attendant une autre procĂ©dure pour statuer sur la lĂ©galitĂ© ou non de ces rĂ©quisitions.

Début décembre, le tribunal administratif avait ordonné la suspension des réquisitions.

Le juge estimant que le motif invoquĂ© par l’armĂ©e, la sĂ©curitĂ© nationale, pour rĂ©quisitionner ces personnes, n’était pas suffisant.

Selon le tribunal administratif, il existe un lien entre ces personnes réquisitionnées et certaines de leurs opinions. Alors elles ne sont pas réquisitionnées pour aller sécuriser le territoire. Mais une sorte de restriction de leurs libertés, a-t-il noté.

Les premiers instants, RasmanĂ© Zinaba avait rĂ©duit ses mouvements, affirme un proche et de prĂ©ciser qu’aprĂšs la dĂ©cision de justice, il vaquait Ă  ses occupations mais ne faisait pas de posts Facebook oĂč il Ă©tait actif, ajoute la source.

Sur la liste des sept personnes rĂ©quisitionnĂ©es, l’homme politique AblassĂ© OuĂ©draogo et Daouda Diallo du collectif contre l’impunitĂ© et la stigmatisation des communautĂ©s ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© interpellĂ©s et envoyĂ©s au front. Zinaba est ainsi le troisiĂšme Ă  ĂȘtre interpellĂ©. Les journalistes Ladji Bama et Issaka Lingani sont toujours hors du pays.

Lamine Traoré / Oméga médias

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