🔴 Francophonie : Suspendu de l’OIF, le Niger arrête toute coopération avec l’organisation

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Suspendu le 19 décembre dernier des Instances de la Francophonie ainsi que de la coopération multilatérale dans l’espace, le Niger a dénoncé dimanche une instrumentalisation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et suspend en réciprocité « toute forme de coopération avec l’organisation ».

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, Le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) dit avoir découvert « par hasard » la décision du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) qui selon Niamey répond « aux diktats et aux intérêts de la France », qui d’ailleurs ne fait pas partie des nations fondatrices de l’organisation contrairement au Niger, relève le CNSP. L’Agence de coopération technique culturelle (ACCT), l’ancêtre de la Francophonie, est née sur le sol nigérian le 20 mars 1970, sous l’impulsion des pères fondateurs, Hamani Ndiori du Nigeria, Léopold Seda Senghor du Sénégal, Habib Bourguiba de Tunisie et le Prince Nouradam Shihannouk du Cambodge, rappellent les autorités nigériennes.

« Pour cette suspension, l’organisation se décrédibilise et ne fait que confirmer que la Francophonie a toujours été utilisée par la France comme un instrument pour défendre les intérêts français surtout, pour faire avancer ses pions en Afrique », a affirmé le colonel Major Abdourahamane Amadou, porte-parole du CNSP, en lisant le communiqué à la télévision nationale.

Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF), qui a suspendu avec « effets immédiats » le Niger à la participation de ses représentants aux réunions des Instances de la Francophonie ainsi que de la coopération multilatérale francophone avec cet État membre, fait une exception aux programmes bénéficiant directement aux populations civiles, et ceux concourant au rétablissement de la démocratie.

Le CPF, qui dit, dans son communiqué du 19 décembre, appuyer sa décision sur les dispositions du chapitre 5 de la Déclaration de Bamako, appelle à la libération « immédiate et sans conditions » du Président Mohamed Bazoum et des membres de sa famille ainsi qu’au rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel et de la démocratie au Niger.

Le Conseil permanent de la Francophonie « appelle les autorités de transition (du Niger Ndlr) à établir un chronogramme de sortie de transition avec une durée limitée dans le temps ».

Et pour ce faire, la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a été instruite par le CPF de poursuivre activement un suivi rapproché et constructif de la situation au Niger, indique le communiqué de la Francophonie.

 

Yaya Diomandé / Oméga Médias

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