Les militaires au pouvoir à Libreville depuis le 30 août dernier ont annoncé, à travers un chronogramme « indicatif »de la Transition, la tenue d’élections en août 2025. Énoncé dans un communiqué lu à la télévision publique ce lundi 13 novembre par le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ce chronogramme devra être validé par un « dialogue national » en avril 2024.
Selon le communiqué, « ce chronogramme est une étape essentielle vers la réalisation des six objectifs ambitieux de la Transition », axés entre autres sur « la restauration de la stabilité, la réforme institutionnelle, la lutte contre la corruption, le développement national, l’éducation, le dialogue national et la consultation publique ».
Ce chronogramme de la Transition, adopté en conseil des ministres, s’étend de septembre 2023 à la fin de la Transition annoncée pour août 2025, avec à la clé les élections présidentielle et législatives. Parmi ces grands points, on note « un dialogue national inclusif, prévu en avril 2024, la présentation de la première mouture de la future Constitution en août 2024 et l’adoption du projet final de Constitution » en octobre 2024. Un « référendum pour l’adoption de la nouvelle Constitution » aura lieu entre novembre et décembre 2024, suivi des « travaux sur le nouveau code électoral et (son) adoption par le Parlement » début 2025.
Les militaires réunis au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avaient renversé, le 30 août 2023, le président Ali Bongo Ondimba, qui était au pouvoir depuis 14 ans. Ce dernier avait été proclamé, quelque temps avant sa chute, vainqueur d’une élection présidentielle largement critiquée en raison de « diverses irrégularités ». Cinq jours après ces événements, le général Brice Oligui Nguema, à la tête des putschistes, a prêté serment en tant que président de la « Transition ».
Yaya Diomandé / Oméga Médias
