🔮Gendarmerie nationale : Les « vĂ©ritĂ©s » du commandant de l’USIGN

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Le chef d’escadron François Zoungrana brise le silence. Dans un texte fleuve publiĂ© par le journal L’EvĂšnement, le commandant de l’unitĂ© spĂ©ciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN) rejette des accusations portĂ©es contre son corps sur les rĂ©seaux sociaux et fait une mise au point quant Ă  la contribution de la gendarmerie dans la lutte contre l’insĂ©curitĂ©.

Le chef d’escadron est revenu sur plusieurs opĂ©rations et initiatives menĂ©es par la gendarmerie, seule ou en collaboration avec d’autres corps, durant les 10 derniĂšres annĂ©es, rappelant parfois les pertes subies et la modicitĂ© des moyens disponibles. « Courant l’annĂ©e 2023, pendant que certains activistes traitent la Gendarmerie de ne pas ĂȘtre engagĂ©e dans la lutte aux cĂŽtĂ©s des autres forces, l’USIGN a Ă©tĂ© engagĂ©e dans des missions Ă  Kanchari, Tawori, BogandĂ©, Kompienga, ZekezĂ©, Foutouri, Bittou, CinkansĂ©, Solenzo, Dassa, Ouo et j’en passe », rappelle le commandant. « En plus de cela, elle doit assurer la veille Ă  Ouagadougou pour parer Ă  toute attaque terroriste qui pourrait y survenir », ajoute-t-il.

Pour François Zoungrana, cette publication ne rĂ©sulte d’ « aucune intention politique ou malveillante ». Mais, Ă©crit-il, « je ne laisserai (
) pas des individus mal intentionnĂ©s venir raconter des mensonges au peuple pour nous dĂ©crĂ©dibiliser ».

 

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Peuples du Burkina Faso, Vous devez rendre hommage à la gendarmerie !
Je voudrais tout d’abord que vous sachiez qu’aucune intention politique ou malveillante ne se cache derriĂšre cet Ă©crit. Je le fais en toute luciditĂ© avec la pleine conscience de mon devoir de rĂ©serve en tant que militaire. Cependant je le fais aussi en adĂ©quation avec ma dĂ©ontologie d’officier qui refuse que sa dignitĂ© soit bafouĂ©e.
Je le fais aussi pour prĂ©server le moral de mes hommes qui sont, Ă  l’heure oĂč je vous parle, encore dĂ©ployĂ©s dans plusieurs endroits Ă  l’Est, Ă  l’Ouest, au Nord et dans le Sahel pour faire face aux terroristes. Force et honneur Ă  vous, chers immortels. En tant que chef, mon devoir le plus absolu est de me mettre devant pour dĂ©fendre mes hommes dans les moments d’adversitĂ©. C’est ce serment que j’ai prĂȘtĂ© et j’ai l’intention de l’honorer quoi qu’il en coute. J’ai dĂ©cidĂ© de parler aujourd’hui car ma dignitĂ© ne me permet pas de laisser vilipender la Gendarmerie par des mensonges orchestrĂ©s Ă  travers les rĂ©seaux sociaux pour salir l’image d’une institution noble qui au fil de l’histoire a Ă©tĂ© garante de la stabilitĂ© du pays au prix de grands sacrifices que certaines personnes veulent faire oublier. Mais les ancĂȘtres ne dorment pas. Et le « sable ne ment pas non plus comme le dirait quelqu’un. »
Je ne peux surtout pas laisser raconter des mensonges sur l’UnitĂ© SpĂ©ciale d’intervention de la Gendarmerie au sein de laquelle j’ai consacrĂ© les dix derniĂšres annĂ©es de ma carriĂšre engagĂ© dans la lutte contre l’insĂ©curitĂ© sous toutes ses formes, notamment contre le terrorisme. Il est donc temps pour nous aussi, de dire au peuple le rĂŽle jouĂ© par la Gendarmerie et l’USIGN en particulier pour la sauvegarde de la Patrie.
Avant toute chose, je pense que je dois me prĂ©senter de façon dĂ©taillĂ©e afin de donner de la crĂ©dibilitĂ© Ă  ce que je vais raconter. A travers ma prĂ©sentation, vous allez voir une partie de l’histoire de la lutte contre le terrorisme et du rĂŽle jouĂ© par la Gendarmerie Ă  travers l’USIGN.
Je suis le Chef d’Escadron François ZOUNGRANA, commandant de l’UnitĂ© SpĂ©ciale d’intervention de la Gendarmerie depuis Novembre 2021.Avant de rejoindre la Gendarmerie, j’étais un officier d’infanterie parachutiste affectĂ© Ă  l’ArmĂ©e de terre au 12eRĂ©giment d’infanterie commando Ă  Ouahigouya de 2009 Ă  2011. En 2011, Sous-lieutenant de mon Ă©tat, j’ai refusĂ© de prendre la poudre d’escampette lors de la mutinerie. Je suis donc restĂ© auprĂšs de mes hommes pour les encadrer et les Ă©couter. Cela m’a valu une prise d’otage temporaire et mĂȘme des coups de crosses de certains de mes hommes Ă©garĂ©s. J’’ai quand mĂȘme rĂ©ussi Ă  les convaincre de ne pas piller les populations et Ouahigouya est restĂ© l’une des garnisons oĂč les militaires ont Ă©tĂ© contenus dans leur mouvements. Cela m’a valu une lettre de fĂ©licitations du prĂ©sident Blaise CompaorĂ© Ă  l’époque.
J’ai rejoint la gendarmerie en 2011 et mutĂ© Ă  Tenkodogo ou j’ai passĂ© deux ans Ă  lutter contre le grand banditisme qui sĂ©vissait dans la zone. J’ai rejoint l’USIGN en 2014 quelques mois aprĂšs sa mise en place pour seconder le Lieutenant-colonel Evrard SOMDA. C’est vous dire que depuis 2014, j’ai dirigĂ© la quasi-totalitĂ© des grandes opĂ©rations que nous avons accomplies avec succĂšs depuis les ripostes aux attaques terroristes Ă  Ouagadougou jusqu’aux rĂ©ductions des bases terroristes dans plusieurs zones Ă  l’intĂ©rieur du pays. Je voudrais Ă  l’entame de mon propos rendre hommage aux vaillants combattants de l’USIGN vivants ou tombĂ©s sur le champ d’honneur pour les sacrifices consentis au fil des annĂ©es. Vous ĂȘtes des hĂ©ros. Et aujourd’hui, au lieu de vous cĂ©lĂ©brer, on veut vous salir.
Je profite d’ailleurs de l’occasion pour rĂ©tablir un fait qui me tient Ă  cƓur depuis des annĂ©es. Je dis, je persiste et je signe que lors de l’attaque de l’HĂŽtel splendide, les trois terroristes ont bel et bien Ă©tĂ© neutralisĂ©s par une Ă©quipe de l’USIGN. Certes, les Français Ă©taient lĂ  en premiĂšre ligne, mais la riposte a Ă©tĂ© menĂ©e de façon conjointe avec l’USIGN du dĂ©but jusqu’à la fin. J’étais d’ailleurs en premiĂšre ligne dans la colonne d’assaut française pendant toute l’opĂ©ration pour des fins de coordination. C’est donc moi qui ai donnĂ© l’information au commandant des forces spĂ©ciales sur le nombre et la nature des terroristes neutralisĂ©s par une Ă©quipe d’appui de l’USIGN montĂ©e sur un vĂ©hicule blindĂ© placĂ©e face au Maquis Taxi-Brousse. Le peuple burkinabĂ© doit connaitre la vĂ©ritĂ© et en ĂȘtre fier.  Il doit savoir d’ailleurs beaucoup d’autres vĂ©ritĂ©s qui leur ont Ă©tĂ© cachĂ©es notamment sur les sacrifices consentis par les gendarmes qu’on essaye de dĂ©crĂ©dibiliser de nos jours. Bref, ceci Ă©tait une parenthĂšse. J’ai donc dirigĂ© les opĂ©rations lors des attaques terroristes au restaurant Aziz Istanbul ; A l’Ambassade de France, Ă  l’Etat-Major GĂ©nĂ©ral des ArmĂ©es, Ă  Rayongo , etc. j’étais engagĂ© sur le terrain au cĂŽtĂ© de mes hommes lors de ces opĂ©rations.
AprĂšs cette vague d’attaques urbaines, la menace s’est accentuĂ©e en milieu rural. Les premiers engins explosifs improvisĂ©s, dĂ©couverts dans la zone de Djibo, avaient considĂ©rablement rĂ©duit les mouvements des unitĂ©s conventionnelles.  Nous avions reçu la mission d’aller les appuyer pour porter un coup aux groupes terroristes qui n’étaient encore que des embryons. Nous avions alors dĂ©cidĂ© d’y aller de maniĂšre non conventionnelle en utilisant les mĂȘmes montures que l’ennemi : des motos ALOBA. En fait cette suggestion venait de mon expĂ©rience dans la lutte contre le grand banditisme au centre Est, oĂč nous avions expĂ©rimentĂ© de maniĂšre efficace l’usage de ces motos contre les coupeurs de route. Je me suis donc inspirĂ© de cette expĂ©rience pour mettre en place la tactique de combat Ă  moto qui s’est gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  toutes les Forces ArmĂ©es actuellement. En rĂ©alitĂ©, pendant tout le monde Ă©tait convaincu que la solution Ă©tait les vĂ©hicules blindĂ©s, nous avions plutĂŽt pensĂ© qu’il fallait agir comme l’ennemi pour pouvoir le maitriser sur son propre terrain. C’est ainsi que nous avons inventĂ© le combat dĂ©centralisĂ© adaptĂ© Ă  l’ennemi asymĂ©trique avec l’usage de motos. Cette solution Ă©tait d’ailleurs moins couteuse et trĂšs efficace. Pendant 6 mois et avec ces motos uniquement, dans la zone de Djibo, nous avions traquĂ© les groupes terroristes jusqu’à la neutralisation de leur chef sur la colline de PETEGA (Cf. Archives de la presse).
L’avenir nous a donnĂ© raison car toutes les FDS ont adoptĂ© cette technique de combat que nous avons inventĂ© au regard de son efficacitĂ©. Nous avons d’ailleurs Ă©tĂ© sollicitĂ© plusieurs fois pour former plusieurs unitĂ©s aussi bien au sein de la Gendarmerie que dans les autres Forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ©. [Nous avons formĂ© plusieurs unitĂ©s COBRA et des compagnies d’infanterie sur le combat motorisĂ© dans notre centre de formation Ă  Loango ou dans leurs casernes. Nous avons formĂ© des Groupes d’opĂ©rations spĂ©ciales de plusieurs rĂ©giments qui constituent le fer de lance au sein de leurs corps.] Cela est un fait, une vĂ©ritĂ© indĂ©niable. Nous l’avions fait en toute fiertĂ© et avec la conviction que c’est ensemble que nous allons vaincre l’ennemi.
AprĂšs ces missions, nous nous sommes engagĂ©s dans les opĂ©rations spĂ©ciales Ă  travers les offensives sur les bases terroristes. Nous avons dĂ©mantelĂ© des dizaines, soit dans des actions isolĂ©es, soit en unitĂ© d’action avec notre unitĂ© sƓur, les Forces SpĂ©ciales de l’ArmĂ©e de terre. Quelques opĂ©rations emblĂ©matiques peuvent ĂȘtre citĂ©es telles que la reprise de MANSILA dans le YAGHA une annĂ©e aprĂšs que les FDS eurent Ă©tĂ© chassĂ©es par les terroristes qui avaient pris le village en otage. Le village a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© par seulement 40 opĂ©rateurs de l’USIGN appuyĂ©s par l’ArmĂ©e de l’air.
Le nettoyage de la base de TASMAKAT effectuĂ© par un Groupe de l’USIGN, soit 20 opĂ©rateurs commandĂ©s par un sous-officier supĂ©rieur. Cette opĂ©ration a permis de neutraliser plus d’une centaine de terroristes et rĂ©cupĂ©rĂ© un lot important d’armes.
Depuis le dĂ©but de la lutte contre le terrorisme, nous avions toujours sollicitĂ©s dans les moments difficiles aux cotĂ©s de nos frĂšres d’armes sans considĂ©ration de couleur de bĂ©ret. Quelques exemples permettent d’illustrer cela :
En 2018, le dĂ©tachement militaire de KOMPIENBIGA fut attaquĂ© et un nombre incalculable d’armement furent rĂ©cupĂ©rĂ©s par les terroristes. En coordination avec l’ANR, nous avions planifiĂ© et exĂ©cutĂ© une opĂ©ration avec l’appui de l’ArmĂ©e de l’air pour rĂ©cupĂ©rer la quasi-totalitĂ© de l’armement des mains des terroristes. L’action au sol a Ă©tĂ© conduite uniquement par des Groupes d’opĂ©rations spĂ©ciales de l’USIGN.  L’armement a Ă©tĂ© remis aux autoritĂ©s militaires de la rĂ©gion de l’Est.
Le 19 Aout 2019, Suite Ă  l’attaque du dĂ©tachement militaire de KOUTOUKOU ayant conduit Ă  la mort d’une trentaine de militaires. Face aux difficultĂ©s d’accĂ©der aux dĂ©combres pour rĂ©cupĂ©rer les morts, la grogne commençant Ă  s’installer au niveau de la troupe. Un groupe de l’USIGN (10 opĂ©rateurs seulement) a Ă©tĂ© dĂ©pĂȘchĂ© de ARBINDA pour aller sĂ©curiser les lieux et permettre aux hĂ©licoptĂšres d’enlever les dĂ©pouilles. La mission fut conduite par l’emblĂ©matique DOYE Pascal, dĂ©cĂ©dĂ© plus tard Ă  OUANOBE. Les Ă©lĂ©ments y sont restĂ©s pendant 24 heures dans la gueule du loup avec un gros volume ennemi autour. Ce fut un succĂšs.
A ARBINDA, les VDP et les populations peuvent tĂ©moigner du rĂŽle de l’USIGN en particulier et de la Gendarmerie en gĂ©nĂ©ral dans la sĂ©curisation de leur village et environnants et surtout lors des attaques terroristes les 20 et 24 dĂ©cembre 2019. D’ailleurs je fais la parenthĂšse pour dire que l’idĂ©e de la mise en place des VDP a Ă©tĂ© germĂ©e certes a l’ANR mais suite Ă  une expĂ©rience faite par l’USIGN Ă  ARBINDA. Eh bien, c’est Ă  ARBINDA que nous avions croisĂ© des jeunes volontaires dynamiques venus manifester leur volontĂ© d’aider le dĂ©tachement de Gendarmerie Ă  faire face aux terroristes. C’est ainsi que nous avions engagĂ© un recrutement en leur sein et initiĂ© une formation sous le leadership du LCL SOMDA, commandant d’unitĂ©. Par le truchement de l’ANR qui avait trouvĂ© l’idĂ©e brillante, nous avions pu rĂ©cupĂ©rer de l’armement pour les Ă©quiper et ainsi dĂ©buter des patrouilles de sĂ©curisation avec eux. Leur succĂšs va inspirer l’ANR Ă  Ă©tendre le projet Ă  d’autres villages. C’est ainsi que sous le leadership de l’ANR et du CEMGN, nous avions formĂ© 650 Volontaires avant que le projet des VDP ne se mette en place formellement Ă  travers une loi. Lorsque la loi fut adoptĂ©e, elle a confiĂ© l’administration des VDP Ă  l’ArmĂ©e de terre. Nous avions donc reversĂ© la gestion de ces volontaires au Chef d’Etat-major de l’ArmĂ©e de Terre (CEMAT) Ă  l’époque. Nous avions aussi partagĂ© notre expĂ©rience dans leur formation. J’ai personnellement conçu le programme de formation sur une durĂ©e de deux semaines en prenant en compte la formation psychologique, la comprĂ©hension des enjeux du terrorisme, la formation civique et patriotique mais aussi le respect de la diversitĂ© culturelle, le refus de la stigmatisation et l’importance des droits de l’homme pour Ă©viter la radicalisation d’une frange de la population qui pourrait se sentir ciblĂ©e. Je profite de cette tribune pour saluer d’ailleurs les sacrifices consentis par ces braves volontaires qui n’avaient rien comme Ă©quipement, mais qui forçaient l’admiration par leur engagement et leur bravoure. Je salue la bravoure et l’engagement des VDP actuels en gĂ©nĂ©ral et leur demande de faire honneur Ă  leurs anciens qui prenaient des initiatives pour attaquer une base terroriste avec une Kalachnikov et un chargeur et 15 cartouches. Renseignez-vous sur l’action des volontaires Ă  BOURZANGA en 2019, l’un de leurs premiers hauts faits de guerre ou ils ont neutralisĂ© plusieurs terroristes avec des fusils de chasse et quelques Kalachnikov et rĂ©cupĂ©rĂ© des AK47, PKMS et RPG.
Le 26 septembre 2022, lorsque le convoi retour du ravitaillement de Djibo se fait attaquer Ă  hauteur de GASKINDE ou plusieurs soldats et civils ont trouvĂ© la mort, c’est l’USIGN qui a Ă©tĂ© dĂ©pĂȘchĂ©e pour aller se mettre Ă  la tĂȘte des unitĂ©s militaires engagĂ©es pour le ratissage afin de rĂ©cupĂ©rer les corps et les portĂ©s-disparus.
Dans la rĂ©gion de l’Est, L’antenne de l’USIGN dĂ©ployĂ©e Ă  Fada dĂ©nommĂ©e « PANGA » a menĂ© conjointement avec les unitĂ©s COBRA, dix-neuf escortes pendant deux annĂ©es qui ont permis de ravitailler tous les villages entre FADA et TAWORI. Pendant ces escortes, l’USIGN a toujours Ă©tĂ© placĂ©e Ă  l’avant du dispositif pour traiter les Engins Explosifs ImprovisĂ©s (EEI) afin de permettre aux autres unitĂ©s d’escorter les camions. 126 EEI ont Ă©tĂ© enlevĂ©s ou neutralisĂ©s lors de ces missions. Malheureusement, d’autres ont explosĂ© tuant neuf (9) opĂ©rateurs de l’USIGN et faisant plus de 15 blessĂ©s. Face Ă  cette attrition, l’USIGN a demandĂ© un vĂ©hicule blindĂ© et le renforcement de ses armes collectives (PKMS et mortiers essentiellement) pour mieux assurer sa protection au mĂȘme titre que leurs collĂšgues des unitĂ©s COBRA qui disposaient de cet armement. Jusqu’à ce jour, rien ne leur a Ă©tĂ© accordĂ©. NĂ©anmoins, elle a continuĂ© Ă  exĂ©cuter les missions dans le cadre de lutte contre le terrorisme. Ainsi, elle a Ă©tĂ© projetĂ©e Ă  OUGAROU le 27 Avril 2023 suite Ă  l’attaque du dĂ©tachement pour effectuer le ratissage et tenir la position en renfort. Elle a profitĂ© pour mener Ă  succĂšs des missions de ratissage de bases terroristes dans la zone en coordination avec les frappes de drone. Elle y est restĂ©e pendant plusieurs mois en appui au dĂ©tachement militaire.
Par ailleurs, suite Ă  la tentative d’assiĂ©ger la ville de KOMPIENGA et aux appels rĂ©currents des populations pour sauver leur ville, l’USIGN y a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©e pour appuyer le dĂ©tachement militaire. Le rĂ©sultat, vous le connaissez. Les groupes terroristes ont Ă©tĂ© repoussĂ©s, plusieurs attaques terroristes repoussĂ©es.
Grosso Modo, courant l’annĂ©e 2023, pendant que certains activistes traitent la Gendarmerie de ne pas ĂȘtre engagĂ©e dans la lutte aux cĂŽtĂ©s des autres forces, l’USIGN a Ă©tĂ© engagĂ©e dans des missions A KANTCHARI, TAWORI, BOGANDE, KOMPIENGA, ZEKEZE, FOUTOURI, BITTOU, CINKANSSE, SOLENZO, DASSA, OUO et j’en passe. En ce moment mĂȘme, l’unitĂ© est toujours dĂ©ployĂ©e dans plusieurs zones Ă  travers le pays.  En plus de cela, elle doit assurer la veille Ă  Ouagadougou pour parer Ă  toute attaque terroriste qui pourrait y survenir. Imaginez donc le rythme de travail infernal que subissent les hommes qui la composent. Si vous voulez mieux connaitre la teneur de leur servitude, approchez leurs femmes et leurs enfants ! Vous comprendrez qu’il faut alors jeter Ă  la pierre Ă  ceux qui se cachent derriĂšre des camĂ©ras pour insulter des hommes d’honneur. Pour votre gouverne, l’USIGN a perdu une trentaine de combattants sur le champ de bataille avec une cinquantaine de blessĂ©s par balles dont je fais d’ailleurs partie.  Certains des blessĂ©s ont Ă©tĂ© amputĂ©s de leurs jambes ou de leurs bras et d’autres trainent des sĂ©quelles irrĂ©versibles. Cela reprĂ©sente Ă  peu prĂšs un tiers des opĂ©rationnels de l’UnitĂ©
En fait, L’USIGN est employĂ©e au mĂȘme titre que les Forces SpĂ©ciales de l’ArmĂ©e de terre. En dehors des opĂ©rations spĂ©ciales, elle a plusieurs fois renforcĂ© des dĂ©tachements militaires e dĂ©tresse. Elle a toujours Ă©tĂ© le fer de lance lors des grandes opĂ©rations telles que les opĂ©rations OTAPUANOU, DOOFU ou rĂ©cemment l’OpĂ©ration FELEHO pour la reconquĂȘte de SOLENZO.
La plupart des actions de la Gendarmerie ne font pas l’objet de communication spĂ©cifique par elle-mĂȘme. Au nom de l’unitĂ© d’action, les actions de la Gendarmerie dans le cadre du terrorisme sont communiquĂ©es par la Direction de la Communication des ArmĂ©es (DCRPA). Ainsi, la plupart du temps cela sĂšme la confusion.  Ayant remarquĂ© que les populations ne sont pas entiĂšrement informĂ©es de la partition jouĂ©e par la Gendarmerie, le Chef d’Etat-Major de la Gendarmerie a demandĂ© l’autorisation de communiquer Ă  travers la direction de la communication de la Gendarmerie. Elle attend toujours cette autorisation. Cette requĂȘte lĂ©gitime ne vise pas Ă  diviser mais plutĂŽt Ă  mieux lĂ©gitimer l’action de la Gendarmerie aux yeux du peuple.
Peuple du Burkina Faso, voici donc rĂ©citĂ©e une partie du travail abattu par l’UnitĂ© SpĂ©ciale d’intervention de la Gendarmerie depuis sa crĂ©ation. Vous aurez remarquĂ© qu’elle a gardĂ© son rythme de travail depuis l’époque du prĂ©sident ROCK jusqu’au rĂ©gime actuel en passant par le prĂ©sident DAMIBA sans regarder la couleur du rĂ©gime. D’ailleurs le rythme de travail a bel et bien augmentĂ© avec l’arrivĂ©e du pouvoir actuel et nous avons toujours rĂ©pondu prĂ©sent. Nous faisons notre travail dans un cadre militaire et en dehors de toute considĂ©ration politique. Je ne laisserai donc pas des individus mal intentionnĂ©s venir raconter des mensonges au peuple pour nous dĂ©crĂ©dibiliser. Si c’est le sable qui lui a dit Ă  cet activiste que l’USIGN a Ă©tĂ© formĂ©e par des mercenaires, alors le sable a menti. Et comme le vrai sable ne ment pas, c’est donc lui qui a menti. Qu’il m’apporte la preuve de ce qu’il avance. Moi je jure devant le peuple et sur la terre des ancĂȘtres sur laquelle se repose mes grands-parents et les Ă©lĂ©ments de l’USIGN tombĂ©s avec conviction pour dĂ©fendre cette terre, que nous n’avions jamais Ă©tĂ© formĂ© un seul jour par un mercenaire. Nous sommes des rĂ©publicains et nous l’avons toujours Ă©tĂ©. Les partenaires avec qui nous avons toujours travaillĂ© sont connus et ont toujours Ă©tĂ© envoyĂ©s et autorisĂ©s par le pouvoir en place de maniĂšre officielle. Donc de grĂące, messieurs les activistes, faites votre politique mais laissez-nous-en dehors de ça. Allez y demander aux populations et aux VDP qui ont travaillĂ© avec nous, ils connaissent notre valeur. Le vrai peuple du Burkina Faso connait la valeur de la Gendarmerie. Donc SVP, ne mentez pas sur le dos du peuple et surtout ne sacrifiez pas sur l’autel de vos intĂ©rĂȘts Ă©goĂŻstes d’honnĂȘtes burkinabĂ©s qui ont consacrĂ© toute leur vie pour vous protĂ©ger. Certains sont morts laissant leurs femmes et leurs enfants. Ils ne mĂ©ritent pas cela.  Et la terre juste du Burkina ne vous le pardonnera jamais. Si j’ai appris au fil du temps, des leçons de vie, surtout lors de cette dizaine d’annĂ©es passĂ©es dans une unitĂ© spĂ©ciale, cĂŽtoyant les risques au quotidien et traversant les crises, c’est que la vĂ©ritĂ© triomphe toujours tĂŽt ou tard.
Je suis un officier avec des convictions. Je suis restĂ© loyal Ă  mon chef et dans l’ombre pendant toutes ces annĂ©es en faisant mon travail avec sacerdoce, en adĂ©quation avec mon Ă©ducation et mes valeurs. Je n’ai jamais monnayĂ© mon engagement par un avantage quelconque qu’il soit en nature ou en espĂšce.  Mes hommes aussi. Nous sommes recrutĂ©s sur volontariat, nous passons un processus de sĂ©lection rigoureux de plus de 6 mois pendant lesquelles nous avions le choix de partir. Et mĂȘme quand nous sommes admis, nous avons le choix de quitter Ă  tout moment. Si nous y sommes restĂ©s pendant plusieurs annĂ©es, c’est par conviction et par fidĂ©litĂ© Ă  la famille que nous constituons. Jusqu’en 2018, l’USIGN ne bĂ©nĂ©ficiait d’aucune prime liĂ©e Ă  son statut, ni aux opĂ©rations. Les seules fois que nous avions reçu de l’argent des autoritĂ©s, c’est lorsqu’elles venaient nous fĂ©liciter aprĂšs nos missions Ă  succĂšs. Elles nous offraient des enveloppes symboliques dont la valeur tournait autour du million. Prenez donc un ou deux millions et divisez par 100 personnes. Vous comprendrez ce que chacun pouvait avoir. A part cela, nous n’avons rien reçu comme avantage en espĂšces ou en nature de la part des autoritĂ©s pour le travail que nous faisons. Nous travaillons par conviction et par patriotisme.
Maintenant permettez-moi de rĂ©tablir un certain nombre de clichĂ©s invoquĂ©s par les dĂ©tracteurs pour salir l’image de la Gendarmerie pour tirer les choses au clair. Certains disent que la Gendarmerie Ă©tait la garde prĂ©torienne du rĂ©gime ROCK et que le rĂ©gime lui a donnĂ© toutes ses faveurs. D’abord, beaucoup ont chantĂ© que c’est la Gendarmerie qui a remplacĂ© le RSP.
Je rappelle que c’est plutĂŽt le GSPR qui Ă©tait la garde prĂ©sidentielle et qu’il Ă©tait composĂ© de l’ArmĂ©e de terre de la Police et de la Gendarmerie.  L’ArmĂ©e de terre disposait du plus grand effectif ainsi que des moyens de dĂ©fense lourds : vĂ©hicules blindĂ©s, armement collectifs. En rĂ©alitĂ©, c’était la garde rapprochĂ©e qui posait problĂšme Ă  cause des avantages financiers constituĂ©s notamment des frais de mission Ă  l’intĂ©rieur et a l’extĂ©rieur. Ce qu’il faut savoir c’est que toutes les autres forces participaient aux missions extĂ©rieures mĂȘme si elles ne faisaient pas partie de la garde rapprochĂ©e. C’était le compromis trouvĂ© par le commandant GSPR pour satisfaire les Ă©gos et les intĂ©rĂȘts de certains, bien que tous savaient que cette pratique n’était pas du tout professionnelle et pouvait constituer un grand danger pour la sĂ©curitĂ© du chef de l’Etat. Dites-moi alors, en quoi est ce que le GSPR constituait un avantage pour la Gendarmerie ? D’ailleurs le coup d’Etat du prĂ©sident DAMIBA est venu mettre Ă  nu la faiblesse de la Gendarmerie au sein du dispositif dont les Ă©lĂ©ments ont, par dĂ©ontologie professionnelle, pris le risque d’exfiltrer l’autoritĂ© pour le sĂ©curiser. Il en rĂ©sultĂ© les incidents de tir sur l’escorte prĂ©sidentielle avec plusieurs gendarmes blessĂ©s. C’est ça la dĂ©ontologie du gendarme, il accomplit sa mission quoi qu’il en coute.
Ensuite, certains Ă©voquent l’USIGN comme ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© de toutes les faveurs du pouvoir Ă  l’époque qui les as Ă©quipĂ©s avec de l’armement lourd. Le General MINOUNGOU Moise, ancien Chef d’Etat-Major General des ArmĂ©es pourrait certainement tĂ©moigner. En tant que commandant adjoint, j’étais allĂ© le voir Ă  l’insu de mes chefs pour demander un renfort en armement au regard des risques Ă©normes que nous prenions sur le terrain par manque d’armes collectives. Ayant apprĂ©ciĂ© ma dĂ©marche, il viendra visiter l’USIGN une semaine plus tard avant d’ordonner de renforcer notre matĂ©riel. Il m’a mĂȘme avouĂ© qu’avec les rĂ©sultats que nous avions, lui-mĂȘme ne pouvait pas s’imaginer que nous Ă©tions aussi dĂ©nuĂ© d’équipements.
Au final, De quoi la Gendarmerie a-t-elle rĂ©ellement bĂ©nĂ©ficiĂ© sous l’ùre du prĂ©sident ROCK ? Rien de spĂ©cial. Elle a plutĂŽt bien jouĂ© son rĂŽle de gardienne des institutions, si bien que certains dĂ©tracteurs, jaloux de sa rĂ©ussite, ont fait de sa dissolution le centre de gravitĂ© de leur lutte ultime. Certes, avouons-le, la Gendarmerie espĂ©rait obtenir son autonomie. Soit, mais en quoi cette aspiration n’est-elle pas lĂ©gitime ?  Elle vise Ă  lui octroyer les moyens nĂ©cessaires pour mieux s’organiser et une libertĂ© d’action pour ĂȘtre plus efficace au service des populations. En quoi cela est -il un crime ? Une gendarmerie autonome et indĂ©pendante ne se fera pas au dĂ©triment d’une autre force, mais profitera aux populations et Ă  l’Etat lui-mĂȘme.
Si vous refusez de comprendre cela, permettez-moi de vous rappeler le rĂŽle jouĂ© par la gendarmerie dans toutes les crises qu’ont connu le Burkina Faso. En 2006, elle a jouĂ© un rĂŽle d’interposition entre l’armĂ©e de terre et la Police pour minimiser les dĂ©gĂąts des affrontements. En 2011, elle a Ă©tĂ© la seule force qui a rĂ©ussi Ă  contenir la mutinerie, Ă  accueillir et sĂ©curiser un grand nombre d’autoritĂ©s militaires qui fuyaient la furie de leurs hommes. En 2014, Elle a Ă©vacuĂ© les dĂ©putĂ©s de l’AssemblĂ©e Nationale et un grand nombre de membres de gouvernement pour les protĂ©ger de la foule lors de l’insurrection populaire. En 2015, elle a jouĂ© un rĂŽle capital dans le Contre-Putsch pour aboutir Ă  la mise en place de la transition. De 2016 Ă  2018, elle a Ă©tĂ© principalement engagĂ©e lors de toutes les attaques terroristes dans la capitale pour limiter les dĂ©gĂąts. Lors des deux coups d’Etat, elle a sĂ©curisĂ© les autoritĂ©s politiques pour prĂ©server leur sĂ©curitĂ©. Cela montre qu’au fil de l’histoire, la Gendarmerie a toujours constituĂ© un rempart pour toute catĂ©gorie de personnes : Civils, policiers et militaires. Elle a toujours ouvert ses portes dans les moments difficiles Ă  toute personne en dĂ©tresse, mĂȘme celles qui auparavant la dĂ©nigraient ou qui exerçant une quelconque autoritĂ©, se comportaient envers elle avec condescendance. La Gendarmerie a toujours constituĂ© un gage de stabilitĂ© dans l’histoire du Burkina mĂȘme plus lointaine. Ceux qui ne le savent et qui demandent sa dissolution, ce sont ceux qui veulent plutĂŽt le Chaos au Burkina.
Dans la lutte contre le terrorisme, je voudrais aussi rappeler que les derniers dĂ©tachements au Nord qui ont rĂ©sistĂ© le plus longtemps aux attaques terroristes sont ceux de la Gendarmerie Ă  OURSI, ARBINDA et INATA. Ils ont subi plusieurs attaques mais l’ennemi n’a pas pu les dĂ©loger. Renseignez-vous comment elle caracolait pour tenir ses dĂ©tachements dĂ©nuĂ©s complĂštement d’équipements. Combien d’attaques terroristes les GARSI ont-ils repoussĂ©s et combien de bases ont-ils dĂ©mantelĂ©s. Allez-y a ARBINDA,et demandez-leur qui sont les gendarmes et vous aurez une rĂ©ponse impartiale et venant des hommes du terroir, ceux qui subissent vraiment les affres du terrorisme. Allez Ă  TANWALBOUGOU ou Ă  PAMA et demandez-leur la valeur du gendarme. Allez-y a Kaya et renseignez- vous sur le rĂŽle jouĂ© actuellement par l’ESRI (L’Escadron de SĂ©curitĂ© RoutiĂšre et d’intervention) de la Gendarmerie et dont personne n’en parle. Je ne parle pas des Brigades et des Postes qui sont restĂ©s dans des zones rouges aux cotĂ©s des populations souvent en effectif d’à peine quinze personnes. Pendant trĂšs longtemps, la Gendarmerie a dĂ» batailler pour qu’on puisse leur octroyer des primes d’opĂ©rations. Imaginez-vous un gendarme affectĂ© Ă  la Brigade de BOUNDORE ou au poste de TANKOUGOUNADIE dans le YAGHA, on lui refuse la prime d’opĂ©ration. Cependant, le militaire qui quitte DORI pour un sĂ©jour de trois mois la bas est payĂ© d’une prime d’opĂ©ration pour son sĂ©jour. Voici les types d’injustices qui nous vivons et dont on nous demande de fermer nos gueules.
Permettez-moi de prendre des exemples de certaines frustrations vĂ©cues par la Gendarmerie en 2023, les mois passĂ©s. Nos 13 ElĂšves officiers issus des rangs en fin de formation Ă  l’AcadĂ©mie militaire ont Ă©tĂ© notifiĂ©s qu’ils rejoindront tous l’ArmĂ©e de Terre bien qu’ils devaient revenir servir leur corps d’origine. Il a fallu une longue nĂ©gociation du CEMGN pour obtenir leur retour Ă  leur base. Un mois plus tard, 106 ElĂšves officiers d’Active en fin de formation sont nommĂ©s Sous-lieutenant. A leur recrutement, il Ă©tait prĂ©vu 30 officiers Ă  reverser Ă  la Gendarmerie. Au final, 5 officiers sur 106 ont y Ă©tĂ© mutĂ©s. Pour couronner le tout, le nouveau concours interne pour les sous-officiers prĂ©voit les quotas suivants : ArmĂ©e de terre : 48 places ; Gendarmerie : 4 places. Comment peut-on expliquer ce traitement ou plutĂŽt ces foutaises envers l’institution ? Qu’a telle fait pour mĂ©riter cela ? Pendant qu’on lui laisse recruter 3000 gendarmes auxiliaires, on refuse de lui donner des cadres pour les commander. Et lorsque nous voulons demander des comptes, on nous traite de semeurs de troubles et de sĂ©grĂ©gationnistes. On veut faire croire au peuple que c’est nous les bourreaux alors que nous sommes les victimes.
Je suis à ma dixiÚme page, je pourrai écrire une centaine de pages sur le rÎle joué par la Gendarmerie au service du peuple et du Burkina Faso. Mais, je ne doute pas que le vrai peuple, les vrais patriotes, connaissent la valeur de la Gendarmerie. Ils ne doivent pas se laisser manipuler par des ignorants et des comploteurs instrumentalisés sur les réseaux sociaux.
Mon Ă©crit ne vise pas Ă  dĂ©crĂ©dibiliser une armĂ©e ou une institution sƓur. Je suis pleinement conscient qu’en parlant de nos actions, certains se sentiront concernĂ©s indirectement. Je respecte l’engagement de chacun que je salue Ă  sa juste valeur. Je suis un militaire cosmopolite, fantassin parachutiste au dĂ©but de ma carriĂšre, gendarme par la suite engagĂ© dans une unitĂ© spĂ©ciale et travaillant en la plupart du temps aux cĂŽtĂ©s des autres Forces. Mon petit frĂšre Ă  la Police, il pourrait vous dire que c’est moi qui lui ai conseillĂ© de faire le concours de la Police et combien je respecte cette institution sƓur. Je suis un BurkinabĂ© et j’aime mon pays. Je suis convaincu que c’est ensemble que nous allons vaincre l’ennemi. C’est pour cela que j’ai toujours placĂ© le pays au-dessus de ma personne et de mes propres intĂ©rĂȘts. Alors, peuple du Burkina Faso, je dis et je rĂ©pĂšte la Gendarmerie est engagĂ©e Ă  vos cĂŽtĂ©s, l’USIGN n’a jamais Ă©tĂ© au contact d’un quelconque mercenaire et ne s’est jamais mĂȘlĂ© Ă  la politique. Si vous vous laissez manipuler et vous vous en prenez Ă  cette noble institution qui vous a protĂ©gĂ© depuis tant d’annĂ©es, vous regretterez les consĂ©quences plus tard. Et cet Ă©crit sera lĂ  pour vous le rappeler.  Si vous semez des graines de la division, vous allez rĂ©colter des fruits de haine et de chaos.
Vive l’USIGN, Vive la Gendarmerie, Vive toutes les FDS et VDP, Vive le peuple burkinabĂ© libre et conscient !  A bas les manipulateurs et les comploteurs !
Dieu protĂšge le Burkina Faso.
LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS !

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