Le gouverneur de la Boucle du Mouhoun a ordonné, lundi, la fermeture de 43 sites d’orpaillage à partir du mercredi 1er mars, pour des « raisons de sécurité ».
Dans un arrêté en date du 27 février, le gouverneur de la région, Pierre Bassinga, a listé les 43 sites d’exploitation artisanale d’or concernés par la mesure de fermeture, répartis dans 13 communes.
Le gouverneur Pierre Bassinga a invité les autorités et forces de l’ordre de la région à « l’application des termes » de l’arrêté.
Cette mesure, selon une source sécuritaire évoquée par l’Agence France presse, « répond au besoin de limiter, voire réduire à néant le trafic des explosifs sur ces sites artisanaux qui sont très souvent détournés au profit des groupes armés terroristes ».
À en croire la source de l’AFP, « il s’agit aussi d’assécher les sources de revenus de ces groupes dont certains rançonnent les sites miniers qui échappent au contrôle de l’État ».
La région de la Boucle du Mouhoun, frontalière du Mali, est toujours la cible d’attaques meurtrières perpétrées par des groupes armés terroristes.
Malgré l’interdiction formelle de l’orpaillage artisanal, qui entraînent régulièrement des glissements de terrain mortels, les autorités peinent à contrôler cette pratique. En décembre dernier, quatre orpailleurs avaient perdu la vie dans un éboulement à Dossi, dans la commune de Boni, province du Tuy, lors d’éboulements d’un site artisanal.
Yaya Diomandé / Oméga médias
