Le Collectif panafricain pour le Tchad a condamné fermement la répression de la manifestation du 20 octobre dernier au Tchad, qui a fait officiellement 50 morts. Un bilan qui serait largement supérieur, selon des organisations de droit de l’homme, cités par le collectif.
Il a animé ce lundi 7 Novembre à Ouagadougou, une conférence de presse à laquelle ont également participé par vidéo conférence, certains représentants de partis politiques et organisations de la société civiles de pays de la sous-région, parmi lesquels, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko. Il s’est agi de dénoncer ce qu’ils ont qualifié de « silence coupable », de la part de l’Union africaine.
Le collectif dit avoir remarqué avec regret, l’indifférence de cette institution africaine, face à la « barbarie » de la junte au pouvoir, sur son propre peuple.
« S’il y a une tuerie à grande échelle, au Tchad, aux yeux et à la barbe de l’Union africaine et qu’elle ne dit rien, c’est peut-être même plus que de la complicité et le dire ne saurait être une accusation gratuite », a laissé entendre Guy Hervé Kam, coordonnateur du mouvement SENS et membre du collectif.
Le collectif demande par ailleurs à l’Union africaine de se ressaisir et très vite. Il souhaite également qu’une enquête indépendante soit initiée pour situer les responsabilités avec éventuellement des sanctions contre les fautifs. En plus de l’Union africaine, le collectif pointe du doigt, des puissances étrangères, comme la France, de soutenir et de cautionner cet écart de comportement de Déby fils.
Le collectif ne compte pas se limiter au discours à en croire la volonté de ses membres. Dans les jours prochains, il y aura des actions en direction de la représentation de l’UA au Burkina mais aussi envers celles, situées dans les autres pays de l’Afrique, ont-ils annoncé.
Le Collectif panafricain pour le Tchad regroupe plusieurs organisations de la société civile aussi bien du Burkina que d’autres pays de la sous-région comme le Sénégal et le Tchad.
Abdoul Aziz Zoulabou
