Dans une déclaration, les Organisations Professionnelles des Médias (OPM) ont regretté, jeudi, la fermeture des locaux du groupe Savane médias pour impayés d’impôts le mercredi 24 avril 2024.
« Hier c’était le bimensuel L’Evénement, aujourd’hui c’est Savane médias, demain à qui le tour ? » s’interrogent les OPM qui invitent les autorités à « être sensibles aux conditions d’existence et d’exercice des médias. »
Convaincu que « la mise sous scellés d’un média, en plus d’être une atteinte grave à la liberté de la presse, est loin de constituer une solution pour le recouvrement fiscal », les OPM
plaident pour « des mesures alternatives en matière de recouvrement fiscal. »
Elles estiment par ailleurs que « la situation économique difficile que les médias vivent est en partie imputable à l’État qui ne cesse de s’attaquer à la liberté de la presse, branche d’activité des médias ».
« L’Etat (l’administration publique et l’Exécutif) lui-même doit aux médias à travers de nombreuses factures impayées dont certaines sont en souffrance dans les institutions et départements ministériels depuis plusieurs années » peut-on lire dans le communiqué.
Les signataires du communiqué, disent condamner « les pressions politiques exercées sur les médias et leurs personnels ».
Et après avoir déclaré « les attaques des soutiens du pouvoir contre les médias et les journalistes, ils appellent l’État à diligenter une suite aux appels, maintes fois renouvelées, des médias pour un statut particulier de l’entreprise de presse.
Adam’s Kaled Ouédraogo/Oméga Médias
