Les forces vives de la ville de Partiaga dans la région de l’Est ont interpellé, dans une déclaration mercredi, sur la situation sécuritaire et humanitaire de leur localité. La population réinstallée dans cette ville en proie aux exactions « terroristes » vit maintenant dans une situation alimentaire, sécuritaire et sanitaire « très très préoccupante », selon ses forces vives.
Les habitants de Partiaga demandent un « changement de tactique » de la part des autorités avec plusieurs actions dans la commune, notamment un ravitaillement « le plus vite possible », ainsi qu’une « opération de grande envergure » afin de libérer rapidement les axes routiers des communes voisines et de nos villages sous emprise terroriste.
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Partiaga, le 24/04/2024
Les forces vives de la commune de Partiaga
Déclaration Liminaire
Avant tout propos, je voudrais vous inviter à observer une minute de silence en la mémoire des FDS, VDP et des civils tombés sur les champs d’honneur pour la défense de la patrie.
Je vous remercie.
L’honneur me soit de prendre la parole ce matin, pour exprimer notre soutien au Président du FASO et à toute la transition et notre engagement dans la lutte pour la reconquête du territoire.
Avec une superficie de deux mille kilomètres carrés (2000) km², la commune de Partiaga fait partie des huit (08) communes que compte la province de la Tapoa et est la plus vaste en terme de superficie parmi les huit. Elle compte vingt-quatre villages administratifs et plus de quatre-vingt (80) hameaux de cultures. Tous les villages et hameaux de culture que compte la commune, sont sous contrôle terroriste hors-mis Boungou et Toabri depuis 2020. Par contre, dans certaines communes du Burkina, d’autres ont connu des heures de joie pour avoir vues certains de leurs villages réinstallés. La commune de Partiaga ne ressent toujours pas des actions concrètes de grande envergure pour libérer ses axes et ses villages depuis la venue au pouvoir du Capitaine Ibrahim TRAORE. Pourtant la commune a toujours soutenu la transition à diverses formes.
Excellence Monsieur le Président, nous n’oublierons jamais la date fatidique du 26 février 2023, où nous avons traversé une épreuve douloureuse de l’histoire de Partiaga, mais nous manquerions à un simple devoir de courtoisie, si nous nous taisons sur la prompte réaction des FDS et VDP surtout pour la grande mobilisation dont vous avez fait montre.
S’il est vrai que la population de Partiaga s’est réinstallée, il est aussi vrai que la situation alimentaire, sécuritaire et sanitaire restent très-très préoccupantes à Partiaga, les populations sont obligées de consommer du tout : des feuilles d’arbres de tout genre, des mangues vertes et aujourd’hui, puisqu’il n’y reste rien à consommer, les femmes sont obligées de sortir du chef-lieu de la commune pour se rendre dans les villages environnants où sévices les terroristes et au prix de leur vie, à la recherche de quoi nourrir leurs enfants .
Il en a des femmes qui reviennent saines et sauves, il en a aussi certaines qui sont copieusement fouettées par les GAT, certaines après les coups de fouet sont déshabillées et renvoyées nues au Centre Ville.Certaines femmes aussi sont restées sans nouvelles depuis plus de dix (10) jours après leur sortie.
Au regard des attaques récurrentes qui ont coûté la vie de plusieurs FDS, VDP et des civils dans la commune depuis quatre ans de cela, nous population de Partiaga demandons un changement de tactique :
– Un convoi humanitaire le plus vite possible car nous n’avions bénéficié que de deux camions lors de l’arrivé du dernier convoi de ravitaillement en janvier passé.
– approvisionner aussi les magasins de la SONAGESS ;
– La libération de la route nationale N°4 ;
– La libération de la route régionale Ougarou-Nadiabonli ;
– Le retour des agents de la santé au Centre Médical (CM) et Centre de Santé et Promotion Sociale (CSPS) de Partiaga, car actuellement l’Infirmier Chef de Poste dudit CSPS est le seul qui fait office à la maternité et au dispensaire pour une population cible de plus de six mille (6000) personnes que compte son aire sanitaire, le manque des produite pharmaceutiques nous a fait enregistrer au moins trois décès des femmes enceintes lors de leur accouchement durant ce dernier mois .Nous ne bénéficions presque pas des urgences dans ces genres de situation.
– Le retour des autorités communales qui se retrouvent à 276Km de part et 25Km d’autre part du chef lieu de la commune dèpuis leur prise de pouvoir est le souhait de la Population. Cela, pour que l’administration puisse être proche de ses administrés ;
– La prise en compte des volontaires de l’éducation qui se battent nuit et jour pour un lendemain meilleur de nos enfants ;
– L’opérationnalisation d’au moins un seul réseau de télécommunication pour nous connecter au reste du monde et aussi pour les transactions financières ;
– Des primes d’encouragements pour les travailleurs du public et privé résidents dans la commune ;
– Une opération de grande envergure (terrestre et aérienne) afin de libérer rapidement les axes routiers des communes voisines et de nos villages sous emprises terroriste, suivi d’un ratissage qui permettra d’avoir une situation stable afin que les populations puissent vaquer aux travaux champêtres de la saison hivernale qui s’annonce à grand pas, cela permettra à la même population d’avoir de quoi se nourrir avec les proches des villages environnants et hameaux de cultures ;
– La formation et l’équipement des volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) des différents villages de la commune ainsi que leur installation dans leurs localités respectives ;
– L’intervention des vecteurs aériens pour neutraliser les groupes armés terroristes et détruire complètement leurs bases dans la commune ;
– La prise en compte des alertes au niveau du Centre National d’Appels ;
– La création et l’opérationnalisation d’un Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) au sein de notre commune ; car la situation est tellement pesant que nous vous faisons un bref récit des statistiques des attaques qui ont eu lieu dans la seule commune et qui continue de faire toujours rage :
1- Le 26/02/2023 première attaque à Partiaga ;
2- En août 2023 à Toabri ;
3- Le 18, 19 et 20 Janvier 2024 massacre des jeunes à Kalbouli et à Kouakouli ;
4- Le 21 Janvier 2024 à Nadiabonli et à Pokouabri où nous en avons perdu au moins dix VDP et beaucoup des civils ;
5- Et en fin le 31 mars 2024 à Toabri pour une énième fois et tout cela sans compter des autres attaques et des exactions qui ont aussi fait souvent des victimes y compris nos FDS, VDP et la population civile.
Excellence, Monsieur le Président, tels sont les raisons qui nous ont motivés à demander la création et l’installation d’un BIR dans la commune et l’augmentation des effectifs des FDS et VDP car beaucoup des jeunes se sont inscrit et attendent toujours d’être formé et équipé.
Excellence, nous ne pourrons terminer nos propos sans vous dire merci, merci et merci à toute votre équipe, aux FDS et VDP pour tout ce que vous aviez fait et ferrez pour notre cher pays et nous vous rassurons de notre soutien indéfectible dans la marche vers notre souveraineté totale.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Vive le Capitaine Ibrahim TRAORE !
Vive la Transition !
Vives les FDS et les VDP
Vive la région de l’Est !
Vive la province de la Tapoa !
Vive la commune de Partiaga
La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons.
Je vous remercie.
