Cela fait 25 ans que le journaliste Norbert Zongo a été assassiné avec trois de ses compagnons à Sapouy, le 13 décembre 1998.
Le 13 décembre 2023, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale contre la vie chère (CCVC) prévoient une série d’activités à Ouagadougou et dans d’autres localités du pays. Un point de presse a été animé par ces organisations, le jeudi 7 décembre à Ouagadougou pour donner les grandes lignes de cette commémoration placée sous le thème : »Pour le sacrifice suprême consenti pour les libertés, la défense des droits humains et la bonne gouvernance, poursuivons la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo ».
Henry Sebgo, un pseudonyme porté par le journaliste d’investigation Norbert Zongo et qui faisait trembler les caciques du pouvoir dans les années 90, a été assassiné le 13 décembre 1998. Un incident qui a transcendé les frontières du Burkina. Ainsi donc, des voix se sont élevées pour condamner les violences faites aux journalistes dans l’exercice de leur fonction. Beaucoup d’organisations ont se sont mises en place au Burkina Faso pour la liberté de la presse.
Un quart de siècle après, la commémoration de ce 25e anniversaire se tient dans un contexte de crise sécuritaire où le président du collectif des organisations démocratiques de masse et de parti politiques dit avoir un sentiment de profond regret.Pour ce qui est des menaces proférées contre des citoyens au Burkina, Chrysogone Zougmoré s’indigne « nous sommes habitués à cela(…)Nous avons eu à sauver des vies de certaines personnes qui menaçaient de nous tuer… »
Selon Chrysogone Zougmoré l’histoire doit enseigner toute personne responsable… »
Les journalistes « se contentent de relayer des comptes rendus des caisses à raisonnance du régime en place sans pour autant avoir la possibilité d’aller sur le terrain et traiter l’information selon les angles souhaités », déplore le président du MBDHP.
25 ans après l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses trois compagnons d’infortune, l’espoir de voir le principal mis en cause devant la justice burkinabé s’amincit avec l’arrêt de la cour européenne des droits de l’homme du 7 septembre dernier s’opposant à l’extradition de François Compaoré en effet, on s’achemine donc vers un procès par « contumace » selon les animateurs de la conférence de presse. Me Prospèr Farama, membre du collectif dit avoir un sentiment de regret à ce propos. Pour cet avocat et fervent défenseur des droits de l’homme, « Il est très peu probable » que François Compaoré soit extradé au regard des éléments juridiques que nous avons précédemment développés mais aussi des éléments politico-diplomatiques ».
Le 13 décembre 2023 aura lieu un rassemblement au cimetière de Gounghin puis un panel. Au delà de Ouagadougou , d’autres localités à travers le pays vont commémorer comme d’habitude ce anniversaire.
Norbert Zongo était un journaliste d’investigation et fondateur du journal l’Indépendant. Il a été assassiné le 13 décembre 1998 avec trois de ses compagnons à Sapouy.
Joël Soré/Oméga médias
