🔴 Suspension de JA : Le journal fustige une censure d’un « autre âge »

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Le magazine Jeune Afrique a déploré mardi, dans un communiqué, une censure d’un « autre âge » qui lui a été infligée lundi par les autorités du Burkina.

Jeune Afrique est suspendu jusqu’à nouvel ordre de toute diffusion au Burkina, ainsi en a décidé le gouvernement burkinabè, qui pointe du doigt un « nouvel article mensonger » de JA, intitulé : « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée ». Cette publication, selon le communiqué des autorités, « fait suite à un article précédent dudit journal sur le même site à la date du jeudi 21 septembre 2023, dans lequel Jeune Afrique alléguait que : Au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes ».

JA, lui, dans son communiqué, estime que cette suspension représente « une atteinte de plus à la liberté d’information dans [le] pays, de Norbert Zongo, qui fut longtemps cité comme un pionnier en la matière« . Les rédactions de JA ajoutent que cette décision, qui rappelle l’époque des partis uniques, « ne traduit pas une grande sérénité » du gouvernement burkinabè.

« Cette décision, dont les attendus, tels qu’ils figurent dans le communiqué gouvernemental, (…) contribue un peu plus à faire de la région et du Burkina Faso en particulier, une zone de non-information« , peut-on lire dans le communiqué de JA.

Le gouvernement, qui avait auparavant suspendu la diffusion de RFI, France 24 ainsi que Radio Oméga, pour ensuite lever la suspension de cette dernière après un mois, dit rester « intraitable avec tout acteur médiatique qui mettra sa plume au service d’intérêts étrangers à ceux du peuple burkinabè ».

Souhaitant que la décision de sa suspension soit reconsidérée, Jeune Afrique dit ne pas entendre priver ses lecteurs burkinabè « de leur droit à une information pluraliste, vérifiée et équilibrée ».

 

Yaya Diomandé / Oméga Médias

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