Élu à l’unanimité nouveau président de la CEDEAO, le Nigérian Bola Tinubu veut lutter contre les changements anticonstitutionnels dans l’espace commun. Il l’a lui-même signifié dimanche à la sortie de la 63ᵉ session de la conférence des chefs d’État de l’organisation tenue à Bissau.
« Nous n’allons plus tolérer les coups d’État successifs dans la région ! », a martelé le Nigérian Bola Tinubu.
Le nouveau président de l’organisation et président du Nigeria depuis mai dernier, Bola Tinubu a relevé l’importance de la démocratie pour les pays de la CEDEAO.
La démocratie, selon lui, même si elle peut souvent être « difficile à gérer », est « la meilleure forme de gouvernement ».
« Nous n’avons pas investi dans nos armées, leurs uniformes, leur formation, leurs bottes pour qu’ils se braquent contre les populations, les principes républicains violents. Nous avons investi sur eux pour défendre la souveraineté de leur pays, maintenant ils aspirent à mettre en place leur gouvernement. Nous devons réagir, nous ne pouvons pas rester comme des chiens sans crocs à la Cedeao. Nous devons mordre comme il le faut », a lancé le président Nigérian qui promet œuvrer dans ce sens.
Bola Tinubu a également indiqué qu’il poursuivrait sous sa présidence une intégration économique « inclusive ».
« Le peuple africain a suffisamment souffert », a-t-il lancé aux « exploiteurs ».
Le président de la commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, lui, a appelé les dirigeants militaires du Burkina, du Mali et de la Guinée à respecter les calendriers de leurs transitions en cours.
« Dans le cas où le temps imparti pour la transition échoue, des sanctions majeures pourront tomber », a-t-il déclaré.
Yaya Diomandé / Oméga Médias
