🔴 Lutte contre la drogue : « Des champs de drogue identifiés à Pô et à Fada » (Mahamadou Sana, ministre délégué chargé à la sécurité)

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« Lutter contre la drogue, c’est lutter contre le terrorisme » a affirmé le ministre délégué chargé à la sécurité, Mahamadou Sana à l’occasion de la 36ème journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogue placée sous le thème « défis de la lutte contre la drogue dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire ».
Le phénomène « grandissant » de la toxicomanie inquiète les acteurs en charge de la lutte contre la drogue au Burkina, surtout dans un contexte d’insécurité et humanitaire difficile. A cet effet, le secrétariat permanent de lutte contre la drogue et le ministère de l’administration territoriale de la décentralisation et de la sécurité étaient face à la presse ce lundi à Ouagadougou. Objectif, faire l’état des lieux et procéder à l’incinération des produits saisis des mains des trafiquants.

Cannabis, cocaïne, héroïne, alcool frelaté, chicha et produits pharmaceutiques prohibés, d’un poids total de 33.26 tonnes sont partis en fumée, sous le regard du ministre délégué chargé à la sécurité, Mahamadou Sana. Soulagé, certes mais indigné par le poids de ces produits nocifs.

«Le phénomène de la toxicomanie est un fléau qui endeuille de nombreuses familles. Lutter contre la drogue, c’est lutter contre le terrorisme » a laissé entendre le ministre qui explique qu’il «y a une corrélation forte entre le trafic de drogue et le phénomène de terrorisme». Ce sont des activités connexes de soutenabilité au terrorisme et nous pensons que lutter efficacement contre la drogue, c’est de lutter contre le terrorisme a-t-il ajouté.

 

 

Au cours de cette conférence, le secrétaire permanent du comité national de lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogue, Emmanuel Kaboré, affirme avoir découvert « des champs de drogue ».
« Des zones comme Pô où il y a vraiment des difficultés, on a pu identifier des champs de productions de ces drogues, on a des zones aussi comme Fada. Les lieux où le défi sécuritaire est plus élevé c’est des lieux également ou la drogue prolifère ».

Pour stopper la production de la drogue, Emmanuel Kaboré a déclaré que des études sont en cours pour renforcer la lutte contre la consommation de la drogue à travers la sensibilisation et des opérations de maillages territoriaux pour les années à venir.

Au regard de l’ampleur du trafic de la drogue, le ministre délégué à la sécurité invite l’ensemble des populations à dénoncer tout cas d’abus et de trafic illicite, en apportant des renseignements. La Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues est célébrée chaque année le 26 juin pour renforcer l’action et la coopération en vue de parvenir à un monde sans toxicomanie.

Moumouni Tamboura/Oméga médias

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