Moumouni Tendouré élève en classe de terminale A4, âgé de 22 ans, à été poignardé mortellement jeudi nuit, lors d’une descente musclée des militaires au secteur 2 de Bobo-Dioulasso.
Les faits remontent « au mercredi, à la gare de staf Bobo » , nous raconte Sayouba Tendouré, frère de la victime.
« Il parait qu’il y a eu une bagarre entre des gens de la gare de Staf et un militaire le mercredi . Ce dernier aurait appelé des renforts qui sont venus à la gare de Staff jeudi nuit et ont frappé des gens à la gare » s’indigne le frère du défunt avant de continuer (….)
[après la séance des bastonnades à la gare], les militaires sont rentrés dans les quartiers et ont poursuivi leur bastonnade. Mes frères qui prenaient du thé devant la porte ont entendu des alertes leur disant de courir et de rentrer chez eux, chose, qu’ils ont fait, précise Sayouba Tendouré qui ajoute.
« la victime Moumouni Tendouré lui ,qui était chez les voisins est sorti pour s’enquérir des nouvelles (….) c’est là qu’il a reçu des coups de fouets et de poignards de trois individus. »
Révoltées, les populations se sont mobilisées et ont transporté le corps au gouvernorat de la région des Hauts Bassin pour réclamer « justice »
« Nous avons amené le corps chez le gouverneur pour demander que justice soit rendue, ils voulaient qu’on ramène le corps mais nous avons refusé » s’insurge un des mécontents. Selon toujours ce dernier, [après leur refus de rentrer] ils ont fait appel au grand Iman de Bobo, Iman Siaka Sanou, qui est venu supplier la population de rentrer ».
Les descentes musclées de militaires ne sont pas à leur première fois au Burkina.
La dernière avant celle de Dori, en date du 8 janvier 2023 dans le quartier Nagrin à Ouagadougou, où des militaires ont fait irruption pour venger leur collègue qui aurait été poignardé dans la boîte de nuit du quartier.
Suite à cette altercation qui a fait de nombreux blessés et des dégâts en matériel roulant, la hiérarchie militaire dans un communiqué avait indiqué que des mesures seront prises pour que justice soit rendue.
N’Diaye Sanou/Oméga médias
