Des centaines de personnes sont descendues dans la rue ce samedi à Dori, dans le Sahel, pour, selon les organisateurs, soutenir la transition, et témoigner de leur reconnaissance aux forces de défense et de sécurité et aux volontaires pour la défense de la Patrie. Des manifestants ont aussi saisi l’occasion pour soumettre leurs doléances aux autorités.
A l’appel du mouvement D27, ces populations de Dori se sont retrouvées au rond-point Hama Arba Diallo, scandant des slogans en l’honneur de la Transition et au Chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré. « Soutien à la Transition » , « vive IB », pouvait-on lire sur certaines pancartes. Prenant la parole, le secrétaire général du D27 Abdoul Aziz Dicko a dénoncé des « manipulations » visant à « discréditer les efforts de nos FDS et de nos dirigeants ». Il a appelé les populations du Sahel à ne pas céder à la division.
Cependant, d’autres mots d’ordre se sont mêlés à la manifestation. Certains marcheurs ont exigé l’amélioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans la région. « Dori a besoin d’eau », « Dori a besoin de carburant » ou encore « Dori demande la réouverture de la RN3 », sont quelques messages véhiculés. « Lorsqu’on soutien quelqu’un, il faut lui dire également la vérité », a estimé Abdoul Aziz Dicko, un manifestant.
« Avoir de l’eau à Dori ici c’est tout un problème (…) il y a le problème de la RN3, je pense que tout même vient de là. Si la RN3 est bloquée cela veut dire que tout est bloqué à Dori. Il n’y a pas de marchandise, il n’y a pratiquement rien. Nous avons demandé au président de nous aider franchement à libérer la RN3 et à la sécuriser parce que tout dépend de la RN3 », a ajouté Abdoul Aziz Dicko.
Ces dernières semaines, plusieurs manifestations ont été organisées, dans différentes villes, pour soutenir les efforts de la Transition dans sa mission de sécurisation du territoire. A Nouna, le 18 mai dernier, des habitants de la ville se sont réunies devant la brigade de gendarmerie pour réclamer plus de sécurité dans la province de la Kossi.
Yaya Diomandé – Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga médias
