Face Ă la recrudescence des menaces, parfois de mort, dont ils font lâobjet, des journalistes comme Newton Ahmed Barry, Lookman Sawadogo, ou encore Issaka Lingani, des leaders dâorganisations citoyennes comme Arouna LourĂ© et Daouda Diallo, se sont rassemblĂ©s en une plateforme dĂ©nommĂ©e « Collectif des journalistes, activistes et leaders dâopinion victimes de menaces au Burkina Faso ».
PrĂ©sentĂ©, dimanche, Ă travers un communiquĂ©, ce collectif dont le mĂ©decin et leader d’OSC Arouna LourĂ© est le porte-parole, se donne pour mission premiĂšre de rĂ©unir ces personnes menacĂ©es afin quâelles soient solidaires.
« Lâensemble des victimes des menaces de la part dâindividus sans foi ni loi mus par des desseins morbides, ont crĂ©Ă© une plateforme dont lâobjectif principal est de protĂ©ger leurs vies et celles de leurs familles, ainsi que leurs outils de travail que sont les mĂ©dias », indique le communiquĂ© du collectif.
Il est également, selon son porte-parole, un cadre pour orienter les victimes vers les instances nationales habilitées à entendre leur cause, interpeller les institutions et les pouvoirs publics, et dénoncer les auteurs et commanditaires présumés de ces menaces aux organismes de protection des droits humains.
« Le Burkina Faso est un Ătat de droit dĂ©mocratique dont la Constitution, en son article 8, donne le droit de sâexprimer librement et aux journalistes dâinformer les populations au nom de leur droit Ă lâinformation », rappelle le collectif, qui dit condamner ces « abus lĂąches et inacceptables », provenant, toujours selon le collectif, de « personnes se rĂ©clamant ĂȘtre des soutiens inconditionnels des autoritĂ©s en place ».
« La critique ou la contradiction ne saurait devenir des délits voire des crimes passibles de menace de mort ou de toute autre force de persécution, de harcÚlement et de violence », estime Arouna Louré.
Ces journalistes, membres dâOSC et leaders dâopinion appellent Ă lâapaisement, Ă la « cessation immĂ©diate des menaces dâoĂč quâelles viennent et au respect total et sans conditions des libertĂ©s garanties par la Constitution ».
Ils rappellent dâailleurs au Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TraorĂ©, son serment prononcĂ© devant le Conseil constitutionnel, de « tout mettre en Ćuvre pour garantir la justice Ă tous les habitants du Burkina Faso ».
Yaya Diomandé & Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga Médias