Les journalistes Lamine Traoré, Hyacinthe Sanou et Boukary Ouoba ont apporté un démenti à des « accusations et montages grotesques » les accusant de conspirer avec deux journalistes françaises pour « créer un conflit interreligieux et ethnique ». Ils annoncent saisir les instances compétentes.
Boukary Ouoba, journaliste au Reporter et secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâAJB, a dĂ©clarĂ©, samedi, dans une publication Facebook, que ces accusations mettaient « en cause ou en doute (âŠ) [son] sens de l’Ă©thique et de la dĂ©ontologie de journaliste et pire [son] attachement Ă [sa ] Patrie ».
Lamine TraorĂ© de OmĂ©ga MĂ©dias et Hyacinthe Sanou de Fasocheck ont ââĂ©galement niĂ© toute implication dans cette « machination qui circule sur Facebook et sur WhatsApp ».
Lamine TraorĂ© a dĂ©plorĂ© que ces accusations soient « sĂ»rement (âŠ) l’Ćuvre des usines Ă trolls (faux comptes sur les rĂ©seaux sociaux )».
Câest dans un article signĂ© Alfred CompaorĂ© et un montage vidĂ©o, quâil est reprochĂ© Ă ces hommes de mĂ©dia d’avoir participĂ© avec leurs consĆurs françaises AgnĂšs Faivre et Sophie Douce, respectivement des journaux LibĂ©ration et Le Monde, Ă une conspiration visant Ă dĂ©crĂ©dibiliser les Forces de DĂ©fense et de SĂ©curitĂ© (FDS) dans la lutte contre le terrorisme.
Dans ces contenus partagĂ©s depuis samedi dans les rĂ©seaux sociaux, l’enquĂȘte du journal français LibĂ©ration intitulĂ© « EnquĂȘte Lib : Au Burkina, une vidĂ©o d’enfants effectuĂ©s tournĂ©s dans un camp militaire », de CĂ©lian MacĂ©, Alexandre Horn et Matteo Maillard, est nomment citĂ©.
Les journalistes de LibĂ©ration, Ă travers leur travail, publiĂ© le 27 mars dernier, assurent « reconstituer les circonstances dans lesquelles ont Ă©tĂ© filmĂ©es une vidĂ©o macabre, (âŠ) montrant des enfants et des adolescents assassinĂ©s Ă Ouahigouya, dans le nord du Burkina Faso », tout en ne publiant pas la vidĂ©o, « en raison de son caractĂšre choquant ».
La correspondante du journal, AgnĂšs Faivre est interrogĂ©e sur le sujet, vendredi, par la sĂ»retĂ© avant dâĂȘtre sommĂ©e, elle et sa consĆur Sophie Douce du journal le monde de quitter le pays dans un dĂ©lai de 24 heures. Elles ont quittĂ© Ouagadougou samedi soir pour rejoindre Paris dans la matinĂ©e du dimanche.
Yaya Diomandé / Oméga Médias