La ville de Bani aurait été la cible de plusieurs attaques meurtrières entre le 4 février et 5 mars selon la section Séno du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP/ Seno) et le Conseil régional des organisations de la société civile du Sahel (CROSC Sahel).
« Au moins 25 personnes dont 03 policiers auraient perdu la vie » lors d’une première attaque le 04 février, puis « 17 personnes civiles » sont mortes le 22 février et dans la nuit du 04 et 05 mars, plusieurs personnes sont mortes, et d’autres portées disparus après une attaque armée, selon ces organisations de défense des droits humains dans un communiqué du 15 mars.
Ces attaques, restées sans « aucune communication », a contraint, selon ces défenseurs des droits de l’homme de la région, la population de Bani à quitter la ville.
La ville « s’est vidée de sa population, laissant derrière elles des cadavres non ensevelis pour divers horizons », indique le communiqué du MBDHP/ Séno et CROSC Sahel.
En évoquant la législation, le MBDHP/ Séno et le CROSC Sahel rappelle aux autorités que « la protection des populations civiles est une obligation et en aucun cas l’état ne saurait se déroger à cette obligation. De même, la non-assistance à personnes en danger est punissable par la législation en vigueur par des conditions strictes et clairement définies ».
Ces organes recommandent entre autres, aux autorités de la Transition, « la création d’un régiment militaire au Sahel, (…) de protéger les pauvres populations civiles du Sahel en général et en particulier celles de Bani et de travailler à leur retour rapide pour les permettre de pouvoir donner une sépulture digne à leurs morts et de se réinstaller ».
Yaya Diomandé / Oméga Médias
