Avec son reportage intitulĂ© « Axe Dablo-Kaya : la route de lâenfer des femmes dĂ©placĂ©es internes » la BurkinabĂš Mariam OuĂ©draogo du journal sidwaya remporte le premier prix de presse Ă©crite de la 29 Ă©dition du prix Bayeux des correspondants de guerres.
« Jâai dĂ©couvert aux cĂŽtĂ©s de mes confrĂšres des travaux dâune excellence indiscutable. Le niveau Ă©tait tel quâil a Ă©tĂ© difficile de dĂ©partager les reportages ! Les dĂ©libĂ©rations ont Ă©tĂ© intenses, essentielles, trĂšs nourries. Entendre les arguments de mes pairs, dont je respecte le travail, restera pour moi une expĂ©rience inoubliable », a expliquĂ© le prĂ©sident du jury international, Thomas Dworzak.
Mariam OuĂ©draogo, sâest dit trĂšs honorĂ©e dâavoir reçu ce prestigieux prix qui rĂ©compense ceux qui sacrifient leur vie pour informer les autres. Elle dĂ©cide de dĂ©dier ce prix au Burkina et l’Afrique toute entiĂšre. « Je pense Ă tous ces journalistes des pays en conflit qui ont perdu la vie. Au-delĂ du petit reporter que je suis, câest mon organe, le quotidien Sidwaya, mon pays le Burkina Faso et mon continent, lâAfrique entiĂšre qui sont honorĂ©s », a-t-elle soulignĂ©.
Elle a particuliÚrement eu une pensée pour « toutes ces survivantes de viols commis par des terroristes, du Mali, du Niger et du Burkina, qui, faute de prise en charge adéquate, attendent dans le couloir de la mort avec des ventres et des dos chargés de grossesses et de bébés lourds à porter ».
Le prix Bayeux des correspondants de guerres constitue la 13e distinction de la journaliste burkinabĂš, plusieurs fois laurĂ©ate aux Galian, la cĂ©rĂ©monie annuelle nationale de rĂ©compenses des meilleures Ćuvres journalistiques. Mariam OuĂ©draogo a Ă©galement Ă©tĂ© primĂ©e Ă bien dâautres concours de journalisme, notamment celui de la meilleure journaliste organisĂ©e par le Centre national de presse Norbert Zongo.
Bruno Bayala