L’Unité d’Action Syndicale (UAS) a exigé, ce 25 août, le retour aux prix appliqués aux hydrocarbures d’avant le 19 août 2022, date d’entrée en vigueur du décret portant augmentation du prix du carburant à la pompe.
Dans une déclaration, les centrales syndicales et syndicats autonomes membres de l’UAS, ont qualifié d’« injustifiées » les augmentations opérées, respectivement, le 18 août dernier et le 12 mai 2022.
La récente augmentation « intervient au moment où on observe au niveau international sur les deux derniers mois une baisse du cours du baril de pétrole de près de 20%, au moment aussi où l’inflation dans notre pays est de loin la plus forte des pays de l’UEMOA » font remarquer les syndicats.
Ils disent donc craindre une aggravation de la « situation déjà très difficile pour les populations en général et les travailleurs en particulier ».
Tout en dénonçant la non prise en compte de ses propositions pour « une baisse significative des prix des hydrocarbures », l’UAS confie avoir été mise à l’écart « lors des rencontres du comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures qui ont validé les deux dernières augmentations, que pour les rencontres du cadre de concertation tripartite de mai 2022 » malgré sa qualité de membre de ces deux instances.
« Le gouvernement devrait comprendre que l’inaction de l’UAS se justifie uniquement par la situation difficile que vit le pays » préviennent les syndicats signataires de la déclaration qui ajoutent que des actions seront engagés « en cas de non prise en compte de l’exigence suscitée ».
Pour mémoire, le gouvernement, par décret en date du 18 août 2022, a procédé à un réajustement des prix des hydrocarbures qui s’est traduit par une hausse de 35 francs CFA sur le litre du super 91 et 30 francs CFA pour le gasoil.
Adam’s Kaled Ouédraogo
