L’armée burkinabè a reconnu mercredi, avoir tué par mégarde, des civils, sans préciser le nombre, dans des frappes aériennes qui ciblaient des présumés groupes terroristes dans des localités de l’Est.
« Des actions de ciblage visant des groupes terroristes responsables de plusieurs exactions ont été effectuées dans plusieurs localités (Djamanga, Djabiga, Mandéni, Bounou, Obiagou, Pognoa-Sankoado) de la region de l’Est ce lundi 1er août 2022 », peut-on lire dans le communiqué de l’état-major général des armées.
« Au cours de ces opérations qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes, les frappes ont malencontreusement causé des victimes collatérales au sein des populations civiles », poursuit le communiqué qui explique que « des civils qui se trouvaient à proximité d’un repère terroriste sur l’axe Kompienga-Pognoa ont malheureusement été mortellement atteints par des projectiles ».
L’armée, tout en déplorant l’incident ne donne pas de nombre de civils tués.
« Une enquête a immediatement été ouverte en vue de situer les responsabilités », a précisé l’état-major.
Le Chef d’Etat-Major Général des Armées dit affirmer « l’engagement des Forces armées nationales, à collaborer pleinement avec les services compétents, les populations pour faire toute la lumière sur cet incident malheureux ».
Mi-juin, au moins 13 personnes avaient été tuées par des hommes armées sur le site d’orpaillage du village de Somlamisguima dans la commune rurale de Nésséré, province du Bam (Centre-nord).
Des témoins avaient alors indiqué que ces orpailleurs ont été nuitamment surpris par ces hommes qui ont ouvert le feu, tuant 13 personnes parmi les occupants du site.
La plateforme Sahel Security Alerts, alors, avait précisé des frappes aériennes de l’armée de l’air dans la zone.
Lamine Traoré
