🔮 URGENT Mali – Le pays invite le porte-parole de la Minusma Ă  quitter le territoire dans un dĂ©lai de 72h

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Le Mali a invité, mercredi, le porte-parole de la Minusma Olivier Salgado, à quitter le pays dans un délai de 72h suite à ses propos « tendancieux et inacceptables sur Twitter ».

« Le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres informe l’opinion nationale et internationale que, ce jour, mercredi 20 juillet 2022, madame Daniela Kroslak, reprĂ©sentante spĂ©ciale adjointe du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies au Mali a Ă©tĂ© reçue en audience audit ministĂšre oĂč il lui a Ă©tĂ© notifiĂ© la dĂ©cision du gouvernement invitant Monsieur Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma Ă  quitter le territoire national dans un dĂ©lai de 72 heures », peut-on lire dans le communiquĂ©.

Selon le gouvernement malien, « cette mesure fait suite Ă  la sĂ©rie de publications tendancieuses et inacceptables de l’intĂ©ressĂ© sur le rĂ©seau social Twitter dĂ©clarant, sans aucune preuve, que les autoritĂ©s maliennes auraient Ă©tĂ© prĂ©alablement informĂ©es de l’arrivĂ©e des 49 militaires ivoiriens par vol civil, Ă  l’aĂ©roport international PrĂ©sident Modibo KĂ©ita, le dimanche 10 juillet 2022 »

« En plus, la demande officielle Ă  lui adressĂ© Ă  travers sa hiĂ©rarchie depuis le 12 juillet 2022, de fournir la preuve des affirmations contenues dans son tweet, ou au cas contraire, de porter la rectification nĂ©cessaire, dans la mĂȘme forme, est restĂ©e sans suite », a dĂ©plorĂ© le gouvernement malien qui dit ne pas pouvoir « passer sous silence ces agissements qui portent atteinte au partenariat avec la Minusma et d’autres partenaires ».

Le pays dit rĂ©itĂ©rer sa disponibilitĂ© constante, pour reprendre les termes du communiquĂ©, Ă  maintenir le dialogue et Ă  poursuivre la coopĂ©ration avec l’ensemble de ses partenaires internationaux, y compris la Minusma qui compte quelque 15 000 militaires et policiers, dans un esprit de solidaritĂ©, de complĂ©mentaritĂ© et de respect mutuel.

Olivier Salgado, le porte-parole de la Minusma avait affirmĂ© que les militaires ivoiriens faisaient bel et bien partie du support national qui collabore directement avec la mission de l’ONU au Mali.

49 soldats ivoiriens sont détenus au Mali depuis le 10 juillet dernier. Le pays a considéré les militaires ivoiriens comme des « mercenaires ».

Le Président de la transition malienne Assimi Goïta a souhaité, lundi, que le Togo « mÚne une mission de bons offices entre les parties concernées ».

Le procureur gĂ©nĂ©ral de Bamako a ouvert, mardi, une enquĂȘte judiciaire pour, dit-il, « faire toute la lumiĂšre ».

En CĂŽte d’Ivoire, les autoritĂ©s ont affirmĂ© qu’il s’agit de soldats rĂ©guliers dĂ©ployĂ©s en soutien Ă  la Mission des Nations unies dans le pays, avec le statut des ÉlĂ©ments nationaux de soutien (NSE).

L’ONU quant Ă  elle a estimĂ© de son cĂŽtĂ© que les soldats ivoiriens n’étaient pas considĂ©rĂ©s comme des NSE.

La semaine derniÚre, le gouvernement malien a annoncé la suspension de toutes les rotations militaires de la Minusma.

Lamine Traoré

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