🔮 #Burkina / Terrorisme : 136 personnes tuĂ©es en deux semaines

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Un soldat burkinabÚ patrouille au camp de réfugiés de Goudebo, le 3 février 2020. Olympia de Maismont, AFP

136 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es durant la premiĂšre moitiĂ© du mois de Juin. Ce sont 98 civils, 22 FDS et 16 VDP tuĂ©s, qui ont Ă©tĂ© recensĂ©s par nos confrĂšres de l’Économiste du Faso, Ă  travers 12 attaques terroristes perpĂ©trĂ©es entre le 02 et le 15 juin 2022.

Ces chiffres, fidĂšles aux bilans officiels, ne sont pas exhaustifs. Au moins 150 civils auraient pĂ©ris dans la nuit 11 au 12 juin lors de l’assaut terroriste contre la commune de Seytenga, selon plusieurs sources locales. Tandis que le gouvernement Ă©voque 87 personnes tuĂ©es.

Des bilans officiels aux sources locales, une constante d’augmentation de violences portĂ©es aux populations civiles se dĂ©gage.

« La montĂ©e en puissance de l’armĂ©e pousse les terroristes Ă  s’en prendre aux populations en guise de reprĂ©sailles », a justifiĂ© le commandant des opĂ©rations du thĂ©Ăątre national (COTN), le Lieutenant-Colonel Yves Didier Bamouni, lors du point de presse de la situation sĂ©curitaire du 3 juin dernier.

Cette « montĂ©e en puissance » de l’armĂ©e se traduit sur le terrain par ‘’des actions offensives lancĂ©es depuis le 19 mai, combinant moyens aĂ©riens et artillerie dans la rĂ©gion du Nord avec pour bilan la destruction des bases de Rimbolo, Bidi et Bouloukamba ainsi que la neutralisation d’une cinquantaine de terroristes et la rĂ©cupĂ©ration de matĂ©riels divers’’, selon les autoritĂ©s militaires.

 

Aggravation de la crise humanitaire

 

Sur le plan humanitaire, les reprĂ©sailles de la montĂ©e en puissance de l’armĂ©e, a causĂ© le dĂ©placement de 31 805 habitants de Seytenga vers Dori Ă  la date 23 juin 2022 selon le Conseil national de secours d’urgence et de rĂ©habilitation (CONASUR). Ces personnes dĂ©placĂ©es internes viennent grossir le dĂ©compte national du CONASUR qui Ă©tait Ă  1 902 150 PDI au 30 avril 2022.

 

Un dialogue avec les « frÚres en armes »

 

Un dialogue avec les « frĂšres en armes » avait pourtant Ă©tĂ© annoncĂ© par le prĂ©sident de la Transition, Paul Henri Damiba, parmi les actions de sortie de la crise sĂ©curitaire. Avec la mise en place d’une coordination de « ComitĂ©s locaux de dialogue pour la restauration de la paix, dont la mission est d’initier des approches avec les membres des groupes en rupture de dialogue avec la Nation ».

Un dĂ©cret portant organisation, fonctionnement et attributions de la Coordination nationale des comitĂ©s locaux de dialogue pour la restauration de la paix, a mĂȘme Ă©tĂ© adoptĂ© Ă  la sĂ©ance du Conseil des ministres du 13 avril 2022.

Mais qu’en est-il aujourd’hui des activitĂ©s de cette coordination alors qu’on observe une augmentation de violences contre la population civile?

 

BientĂŽt le bilan de la mission de reconquĂȘte du territoire nationale de Damiba

 

L’opinion sera sans doute Ă©clairĂ©e lors du premier bilan de la mission de reconquĂȘte du territoire national, annoncĂ© par le prĂ©sident Damiba lui-mĂȘme lors de son adresse Ă  la Nation du 1er avril 2022.

 

Yaya DiomandĂ© avec l’Economiste du Faso

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