Extraction artisanale de l’or : une rencontre d’échanges pour éviter la transformation des sites d’orpaillage en sanctuaires terroristes

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Le ministère des mines et des carrières, en collaboration avec l’Agence Nationale d’Encadrement des Exploitations Minières Artisanales et Semi-mécanisée (ANEEMAS) a tenu le lundi 27 juin 2022 à Ouagadougou, une rencontre de concertation avec les artisans miniers des régions du Nord, de l’Est et du Sahel. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des concertations régionales entre acteurs de l’artisanat minier débutées le 10 juin 2022 à Gaoua dans la région du Sud-Ouest.

Placées sous le thème « L’exploitation artisanale de l’or dans un contexte sécuritaire difficile : défis et perspectives », ces assisses constituent une occasion de repenser la gestion des sites d’extraction artisanale d’or afin d’apporter une plus-value à l’économie du Burkina. « Les acteurs qui sont impliqués sont venus pour échanger sur les difficultés liées à la cohabitation entre le secteur artisanal et le secteur industriel afin d’élaborer une stratégie qui va constituer une véritable réponse aux difficultés que connaissent ce secteur artisanal et aggravées par le contexte sécuritaire. », a déclaré Abdoulaye Bassinga, Gouverneur de la Région du Centre, représentant le Ministre des Mines.

Les sites d’extraction artisanale de l’or peuvent constituer une source d’insécurité, selon le Directeur général de l’ANEEMAS. « Aujourd’hui, nous sommes en tant qu’acteurs victimes, mais également notre activité constitue une source d’insécurité s’il faut le dire. Cela nécessite que les acteurs puissent faire des propositions concrètes pour qu’on puisse éviter que le secteur de l’artisanat minier qui contribue énormément au développement socio-économique de ce pays ne soit pas une source de financement du terrorisme encore moins une zone de replie et de recrutement des terroristes. », a-t-il indiqué.

L’exploitation artisanale a connu un essor ces dernières décennies avec l’explosion du nombre de sites et d’acteurs. Cependant de par son caractère précaire et majoritairement informel, on dispose peu de statistiques fiables. Au Burkina Faso, ils seraient près d’un million à vivre de l’orpaillage.

Gisèle Tirogo et Ibrahim Niaoné

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