🔴 CEDEAO UEMOA – Double sommet extraordinaire sur les durées des transitions au Burkina, en Guinée et au Mali ce samedi à Accra

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Avec notre envoyé spécial à Accra Lamine Traoré

Les Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), tiennent ce samedi 4 juin à Accra, un double sommet extraordinaire.

Le sommet de la CEDEAO va précéder celui de l’UEMOA. Plusieurs chefs d’Etat sont annoncés à Accra ce samedi. L’ivoirien Alassane Ouattara, le togolais Faure Gnassingbé ou encore le nigérien Mohamed Bazoum pour ne citer que ceux-là. Ces deux sommets vont se tenir à la présidence Ghanéenne. Habituellement ils se tiennent à l’hôtel Kempinski. Des sommets aux multiples enjeux pour les trois pays en transition.

Sur le Burkina Faso

Le sommet va se pencher sur la durée de la Transition fixée à 36 mois par les autorités Burkinabè. À la demande du pouvoir de Ouagadougou, la Cedeao avait envoyé mi-mai une mission d’évaluation dans le pays. Au terme de deux jours de travaux à Ouagadougou, la mission de la CEDEAO avait reconnu que la « situation sécuritaire et humanitaire reste difficile ».

Mais est-ce que cela va suffire aux chefs d’Etat pour accorder au Burkina les 36 mois de Transition? C’est là toute la question ici à Accra et c’est l’enjeu majeur. En tout cas le 25 mars dernier, les chefs d’Etat de la CEDEAO lors de leur dernier sommet extraordinaire avaient marqué leur préoccupation par rapport à cette durée.

L’autre point aussi va concerner le cas de l’ancien Président Roch Kaboré qui n’a pas entièrement recouvré la liberté. Est-ce que la Cedeao se prononcera sur le sort de l’ancien Président ?

Sur la Guinée

Les autorités guinéennes ont aussi fixé à 36 mois la durée de la Transition. Une proposition validée par le Conseil national de la transition (CNT) et le président du CNRD, le chef de la junte qui a renversé le Président Alpha Condé en septembre 2021. Mais selon plusieurs sources ici à Accra et dans les coulisses diplomatiques, cette proposition semble être rejetée par les chefs d’Etat. La Guinée risque des sanctions de la Cedeao selon plusieurs sources diplomatiques. Mais on attendra de voir.

Sur le Mali

Les autorités de Bamako après plusieurs propositions – cinq ans, quatre ans – se penchent désormais sur une durée de 24 mois de transition. La Cedeao elle, parle d’un délai de 12 ou 16 mois. Plusieurs sources indiquent aussi une levée progressive des sanctions de la Cedeao qui pèsent sur le Mali.

 

Lamine Traoré, Accra, envoyé spécial

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