Jeudi 28 avril, nous sommes au 13e jour du lourd silence qui pèse sur les proches des six Burkinabè, du Zambien et du Tanzanien, bloqués dans la mine souterraine de Perkoa et dont on est toujours sans nouvelle.
13 jours d’angoisse, de prière, d’espoir. Parmi eux, Charles Bama semble être le plus connu. Un homme sympathique et toujours jovial. Bien introduit dans le milieu des jeunes, Charles Bama accompagne souvent ces derniers dans leurs activités. Généreux, il n’hésite pas à laisser parler son cœur pour être utile aux autres.
‘«À plusieurs reprises, j’ai bénéficié de sa gentillesse» reconnait un jeune maçon de Koudougou.
Taquin, Charles ne passe presque jamais inaperçu. Sa voiture est bien connue à Koudougou. Souvent la présence de celle-ci dans un endroit suffisait pour que ses amis le retrouvent sur place.
Son frère qui est allé ramener son véhicule qu’il avait laissé devant une station d’essence pour embarquer dans le bus pour la mine en a fait le constat.
«Lorsque je rentrais avec sa voiture, les gens se levaient pour voir qui était au volant. Pensant que c’était lui, d’autres poussaient des cris de joie», reconnaît son frère.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes le connaissant n’hésitent pas à publier des messages d’espoir avec sa photo, depuis que Charles Bama et ses camarades sont retenus contre leur volonté dans la mine souterraine de zinc de Perkoa.