Burkina – Inondation à la mine de Perkoa : Toujours pas de signe de vie des mineurs 10 jours après

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Burkina Perkoa : 14e jour sans nouvelles des 8 mineurs bloqués au fond des galeries

Cela fait 10 jours aujourd’hui qu’on est sans nouvelle des huit mineurs bloqués dans la mine souterraine de Perkoa. Depuis le 16 avril dernier, huit employés (six Burkinabè, un Tanzanien et un Zambien ) de la mine de zinc de Perkoa dans la commune de Réo n’ont pas donné signe de vie après une inondation. Sont-ils toujours en vie ?

Pourquoi depuis dix jours, les secours piétinent ?Dix jours de souffrance pour les familles de ces personnes! Dix jours à espérer voir leurs proches sortir vivants du trou. Dix jours à passer des nuits d’insomnie, de cauchemars interminables. Dix jours, c’est quand même beaucoup pour des gens qui sont bloqués sous la mine. Les familles gardent toujours espoir et se tournent désormais vers leur Dieu afin qu’il préserve la vie de leur époux, père, frère, ami… Mais plus les jours passent, plus les chances de survie s’amenuisent dans cette situation.

Pour demeurer en vie pendant tout temps sous la terre, il faut être dans un endroit non atteint par les eaux de pluie du samedi 16 avril dernier, avoir de l’oxygène, de l’eau potable à boire et de quoi se nourrir et dormir souvent. A ce propos, la mine dispose de refuges souterrains. Si les employés arrivent à atteindre ces refuges, ils peuvent tenir un bon bout de temps à en croire les responsables de la mine. Selon une source, il est possible de tenir 10 à 14 jours dans les refuges.

Actuellement, il est impossible de dire si tous ou quelques-uns ont pu atteindre ces endroits. Comment se fait-il que depuis dix jours les secours n’ont pas encore atteint les différents niveaux où sont coincées les huit personnes ? Difficile de dire avec précision, les raisons qui ralentissent l’avancée des‘ recherches. Cette situation est une première dans une mine au Burkina Faso. Du coup, on pourrait dire que toutes les initiatives sont à explorer avec souvent des marges d’erreur qui peuvent ralentir les travaux.

Même si ce n’est pas un tâtonnement, l’expérience en la matière fait défaut. Toutefois, du matériel et du personnel de la mine et d’ailleurs sont mobilisés et travaillent jour et nuit pour pomper l’eau. Selon les responsables de la mine, l’inondation, en plus de remplir la mine souterraine d’eau, y a drainé également de la boue sans oublier les dégâts causés à l’entrée principale. Alors pour avancer, il faut, au fur et à mesure, faire des réparations sur la route conduisant au souterrain.

C’est huit jours après l’accident qu’une équipe gouvernementale conduite par le ministre des Mines, Jean Alphonse Somé est allée sur les lieux pour comprendre la situation et demander aux responsables de la mine de zinc de tout mettre en œuvre pour retrouver les disparus.

En attendant de situer les responsabilités dans cette inondation qui empêche les deux expatriés et les six Burkinabè de donner signe de vie depuis 10 jours, la préoccupation de l’heure c’est de sauver ces mineurs de Perkoa.
Sabouna Ouédraogo et Abdoul Aziz Zoulabou

 

 

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