Le Haut-commissaire des Nations-Unies aux droits de lâHomme, Volker TĂŒrk, en visite ce jeudi Ă Ouagadougou, a interpellĂ© lors d’une confĂ©rence de presse sur lâimportance de la protection des civils dans la crise sĂ©curitaire que connaĂźt le Burkina.
« La situation sĂ©curitaire est plus qu’alarmante. Une grande partie du pays est terrorisĂ©e par des groupes armĂ©s », estime le Haut-commissaire Volker TĂŒrk, qui ajoute que ces groupes armĂ©s sont responsables de la grande majoritĂ© des violations commises contre les civils. « Il sâagit dâincidents impliquant plus de 86 % des victimes », prĂ©cise-t-il.
Face Ă la presse, Volker TĂŒrk a affirmĂ© avoir reçu des rapports faisant Ă©tat de « violations graves commises par les forces de sĂ©curitĂ© et les Volontaires pour la dĂ©fense de la Patrie (VDP) », et a appelĂ© Ă la tenue « d’enquĂȘtes approfondies et de mesures correctives ».
Le Haut-commissaire onusien dit Ă©galement ĂȘtre « reconnaissant » dâavoir reçu des assurances de la part des autoritĂ©s du pays quant Ă la prise de mesures pour veiller Ă ce que le comportement des FDS et des VDP soit « pleinement conforme » au droit international humanitaire et au droit international des droits de lâhomme.
Reçu plus tĂŽt dans la journĂ©e par le PrĂ©sident de la Transition, Volker TĂŒrk dit ĂȘtre venu exprimer sa solidaritĂ© avec le peuple burkinabĂš en ces temps difficiles. Il a dĂ©clarĂ© avoir discutĂ© avec le PrĂ©sident de la Transition, le Capitaine Ibrahim TraorĂ©, de la situation sĂ©curitaire, de la situation socio-Ă©conomique et humanitaire, de la nĂ©cessitĂ© de forger un nouveau contrat social et d’assurer une participation inclusive de tous les BurkinabĂš au processus de transition, ainsi que d’autres sujets.
Yaya Diomandé / Oméga Médias