🔮 EnlĂšvement Guy HervĂ© Kam : Ousmane Sonko s’adresse au Capitaine IB

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Dans un Ă©crit sur sa page Facebook, l’opposant sĂ©nĂ©galais Ousmane Sonko s’exprime sur l’enlĂšvement de l’avocat burkinabĂš Guy HervĂ© Kam et demande sa libĂ©ration. Il indique que Me Kam lui avait fait part, il y a deux mois Ă  Dakar, de sa crainte d’ĂȘtre enlevĂ©. S’adressant au Capitaine Ibrahim TraorĂ©, Chef de l’Etat, il lui demande de « dĂ©ployer tous les moyens pour faire libĂ©rer » l’avocat, et de « mettre dĂ©finitivement un terme Ă  ces pratiques ».

Lire la dĂ©claration ici đŸ‘‡đŸœ

 

La nouvelle de l’enlĂšvement, Ă  Ouagadougou, de mon frĂšre, ami et avocat, Guy HervĂ© Kam, m’a plongĂ© dans une profonde stupeur.
Je salue tout d’abord le courage et la dĂ©termination d’HervĂ© dans son combat pour son pays, le Burkina Faso, mais aussi pour toutes les causes justes africaines.
Il y a deux mois Ă  peine, il Ă©tait Ă  Dakar pour plaider ma cause Ă  la Cour suprĂȘme. Lors de notre entrevue au Cap-Manuel, il m’avait fait part de ses craintes d’ĂȘtre enlevĂ©, ou mĂȘme pire, dĂšs son retour au Burkina.
Je m’adresse donc singuliĂšrement Ă  vous, mon frĂšre Ibrahima TraorĂ©, PrĂ©sident de la Transition du Burkina.
Lors de notre dernier entretien tĂ©lĂ©phonique datant du mois de juin, j’attirais votre attention sur les cas de plus en plus frĂ©quents d’atteinte aux libertĂ©s, de menaces et d’exactions contre toute voix discordante au Burkina. J’attirais votre attention sur des groupuscules radicaux, supposĂ©s affiliĂ©s au rĂ©gime, qui s’attaquaient aux leaders politiques, syndicaux ou de la sociĂ©tĂ© civile qu’ils jugeaient critiques Ă  l’endroit de votre action.
Monsieur le PrĂ©sident, cher frĂšre, je vous rĂ©itĂšre mes modestes et amicales suggestions de l’époque :
– votre noble et digne combat contre l’agression terroriste que subit le Burkina ne s’accommode pas d’un climat de tension intĂ©rieure ;
– ce combat ne se gagnera pas dans un climat de division et de suspicion entre BurkinabĂ©s;
– l’État doit remplir ses fonctions rĂ©galiennes de sĂ©curisation de tous les citoyens sans distinction aucune.
Alors, cher frÚre Président, je vous lance cet appel et vous invite à :
1. déployer tous les moyens à votre disposition pour retrouver et faire libérer notre ami Guy Hervé Kam et tous ceux qui, comme lui, ont été enlevés dans leur maison ou dans les rues de Ouagadougou.
2. Identifier, cher frĂšre, et sanctionner les auteurs de ces pratiques indignes du Burkina, quel que soit leur statut.
3. Mettre définitivement un terme à ces pratiques.
Il y va de l’image et de l’honneur de cette Transition.
Je vous réitÚre, cher frÚre, mes sentiments et mon soutien de principe.

 

 

 

 

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