🔴 Les derniers militaires français ont quitté le Niger

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La France a achevé ce vendredi le rapatriement de ses troupes déployées au Niger avec le départ de ses derniers militaires, ont annoncé les militaires au pouvoir dans ce pays du Sahel depuis le 26 juillet. Le départ de ces soldats marque la fin d’une présence militaire vieille de près de dix ans de la France au Niger, dans le cadre de l’opération Barkhane, et survient au lendemain de la fermeture de l’ambassade de France au Niger.

« Le Niger se tient debout, et la sécurité de notre patrie ne dépendra plus d’une présence étrangère. Nous sommes déterminés à relever les défis qui se présentent à nous, en consolidant nos capacités militaires et stratégiques nationales« , a écrit le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNPS) sur sa page Facebook.

Dans le cadre de l’opération Barkhane, la France avait au moins 1 500 soldats et aviateurs au Niger, principalement dans la base aérienne de Niamey. Ce pays représentait l’un des derniers alliés de Paris au Sahel – après la détérioration des relations avec le Mali et le Burkina, suite aux putschs survenus dans ces pays – jusqu’au renversement du régime démocratique de Mohamed Bazoum par les militaires du CNSP le 26 juillet dernier.

Ces trois pays – Niger, Burkina et Mali – tous sous Transition militaire avec des relations, du moins conflictuelles avec Paris, ont souscrit en septembre à la Charte du Liptako-Gourma, créant ainsi l’Alliance des États du Sahel (AES).

« L’Alliance des États du Sahel, qui nous unit à nos voisins maliens et burkinabè, constitue un cadre privilégié pour coordonner nos efforts de défense dans la région. Ensemble, nous renforçons notre unité et notre résilience, car dans l’union, nous trouvons notre plus grande force« , ajoute le CNSP dans son post Facebook.

La France a commencé à retirer ses troupes du Niger en octobre, après une forte dénonciation populaire. Après le Mali, le Burkina – avec le départ de la force Sabre – et maintenant le Niger, la France ne compte plus qu’environ un millier de soldats dans la bande sahélo-saharienne, notamment au Tchad, dont la capitale N’Djamena abritait l’État-Major de la force Barkhane.

 

Yaya Diomandé / Oméga Médias

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