« Le directeur général de la police nationale, s’il ne change pas d’attitude, constitue un danger pour la reconquête du territoire national », a déclaré Siyalé Palm, secrétaire général de l’UNAPOL, principal syndicat de policiers, ce samedi en conférence de presse.
L’UNAPOL reproche notamment au chef de la police nationale, le contrôleur général de police Roger Ouédraogo, de faire preuve de suffisance, d’avoir rompu le dialogue avec les partenaires sociaux, et d’outrepasser ses pouvoirs en voulant « gouverner par la terreur ».
Pour ces policiers, Roger Ouédraogo mène une « gestion opaque », et des actions qui pourraient démoraliser les policiers engagés sur le terrain. Le syndicat fustige d’ailleurs la décision du directeur général de mettre fin à certaines activités de la police nationale, telle que le contrôle routier.
« Les attitudes isolées du directeur général de la police nationale, si elles ne sont pas encadrées, risquent de compromettre dangereusement l’offre de sécurité et jeter du discrédit sur le pouvoir en place qui déploie pourtant des moyens conséquents pour ramener au Burkina Faso, sa quiétude d’antan », a également laissé entendre le secrétaire général de l’UNAPOL, qui rassure cependant du plein engagement des policiers dans la dynamique de reconquête du territoire.
L’UNAPOL s’est exprimée face aux journalistes, en marge des travaux de son premier Conseil syndical de 2023, tenu les 7 et 8 juillet.
Jean Paul Ouédraogo – Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga médias
