🔴 Mali – Deux chefs terroristes libérés, (Jeune Afrique)

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L’information est du journal Jeune Afrique annonçant que « deux figures de la filiale de l’État islamique au Sahel ont été libérées par Bamako au début du mois de juillet ». Le magazine s’interroge s’il s’agit du fruit de négociations inédites entre la junte au pouvoir et l’EIGS ?

Le premier cadre terroriste, Oumeya Ould Albakaye, a été libéré entre le 30 juin et le 2 juillet, dans le nord du Mali, indique JA.

Il est considéré comme l’une des plus importantes figures de l’EIGS, le Malien avait été arrêté à proximité de la frontière nigérienne, en juin 2022, par les soldats de la force française Barkhane, peu avant leur départ du Mali.

« Ancien membre du Mujao,

Très actif dans le Gourma malien et dans l’Oudalan, province du nord du Burkina Faso, Oumeya Ould Albakaye est notamment connu pour avoir succédé à Abdel Hakim al-Sahraoui, ancien numéro deux de l’EIGS décédé au printemps 2021 des suites d’une maladie », écrit le journal et d’ajouter citant plusieurs sources, qu’il aurait été transporté à Gao, dans le nord du pays, avant de cheminer vers Ansongo.

Dadi Ould Chaib, dit Abou Darda est le deuxième chef libéré, selon Jeune Afrique. « Cet ancien membre du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avait été arrêté une première fois en 2014, libéré une première fois en 2014, puis une seconde fois dans le cadre de l’accord qui avait permis la libération de Soumaila Cissé et de Sophie Pétronin, alors otages du groupe jihadiste concurrent, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) », a rappelé le magazine et d’indiquer qu’en 2021, ce cadre avait été arrêté une nouvelle fois par la force Barkhane.

Pour le journal, si on ne connaît pas, pour l’heure, l’objet des négociations ayant permis la libération de ces chefs terroristes, il faut néanmoins s’interroger sur cette remise en liberté. JA affirme que certains y voient les bases d’un possible pacte de non-agression entre l’EIGS et les Forces armées maliennes (Fama) et leurs supplétifs russes de Wagner, qui entendent, poursuit le journal, récupérer les bases septentrionales bientôt laissées vacantes par la Minusma. Et pour d’autres, toujours selon Jeune Afrique, ces libérations renforcent le bras de fer qui oppose les autorités de Bamako aux anciens rebelles du Nord, dont plusieurs groupes affrontent, depuis mars 2022, l’EIGS dans la région de Ménaka, sans le soutien des autorités.

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