🔮 Le Capitaine IB aux politiciens: « Qu’ont-ils fait pour ce pays »?

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Le Capitaine Ibrahim TraorĂ© s’est indignĂ©, jeudi, Ă  Kaya du comportement des hommes politiques qui, pendant de longues annĂ©es, n’ont rien fait pour sortir le Burkina de la pauvretĂ© et de la misĂšre. Mieux, selon le PrĂ©sident de la Transition, « ces individus ont cru que la politique hitlĂ©rienne pouvait marcher jusqu’à l’infini ». « Non », a-t-il dĂ©clarĂ© traitant certains de « vrais impĂ©rialistes » et appelant la jeunesse Ă  prendre son destin en main.

« A ces individus qui continuent d’espĂ©rer pouvoir manipuler la population, manipuler la jeunesse, nous leur disons d’arrĂȘter. Il est temps », s’est exprimĂ© en ces termes le Capitaine Ibrahim TraorĂ© Ă  Kaya. « Nous les avons observĂ©s. Nous les avons observĂ©s parler. Nous les avons observĂ©s dans leurs rĂ©unions nocturnes », a-t-il dit. Le Capitaine ajoute que les vrais impĂ©rialistes sont avec nous.

« Thomas Sankara le disait. N’allez pas loin chercher. L’impĂ©rialisme se trouve dans vos assiettes. Pourquoi il a dit cela? N’allez pas loin chercher. Ces individus qui n’ont pu rien faire pour ce peuple, qui n’ont pu rien faire pour cette jeunesse ne peuvent pas se prĂ©valoir de toujours avoir en main la destinĂ©e de cette jeunesse », dĂ©clare Ibrahim TraorĂ© et de s’interroger : qu’ont-ils fait pour ce pays?

« Je disais tantĂŽt que ce pays est riche. ImmensĂ©ment riche. Dieu nous a donnĂ© beaucoup de choses. Nous devons faire cette guerre, tracer des sillons de sorte que ceux qui vont reprendre la main doivent continuer pour que cette jeunesse puisse s’épanouir », ajoute-t-il.

Puis, une sĂ©rie de questions. « Qu’ont-ils fait durant toutes ces annĂ©es qu’aujourd’hui, en 2023, nous nous retrouvons avec des populations qui continuent de boire l’eau des marigots, qui continuent de boire l’eau de certains puits? Qu’ont-ils fait ? OĂč Ă©taient-ils ? Posez-vous la question. Parce qu’ils ont la capacitĂ©, ils ont eu la capacitĂ© durant des annĂ©es de donner de l’eau potable Ă  tout le Burkina, ils ne l’ont pas fait. Qu’ont-ils fait pour les jeunes ? Qu’ont-ils fait pour le monde rural ? Ça leur plaĂźt peut-ĂȘtre d’importer des matiĂšres que nous avons ici. Je vous informe que nous pouvons produire de l’engrais au Burkina parce que nous avons le phosphate sous notre sol et beaucoup d’autres choses. Qu’ont-ils fait pour ne pas le faire ? Nous importons, les paysans n’arrivent pas Ă  payer l’engrais pourtant nous pouvons le faire. Qu’ont-ils fait pour que le prix du ciment baisse? Parce que le calcaire qui sert Ă  fabriquer le clinker pour le ciment nous l’avons au Burkina. Qu’ont-ils fait pour cela ? Doivent-ils encore venir berner quelqu’un ? Devons-nous continuer Ă  citer tous ce qu’ils pourraient faire, qu’ils n’ont pas fait? », s’indigne le chef de l’Etat.

« Je dis et je le rĂ©pĂšte. Ces sacs d’argents qui continuent de rentrer dans les universitĂ©s, prenez, c’est votre argent. Prenez, pillez. Ne les laissez pas repartir avec. C’est votre argent. Prenez et bouffez », affirme le Capitaine. « Ces individus ont cru que la politique hitlĂ©rienne pouvait marcher jusqu’à l’infini. Non. Il s’agissait de plumer cette jeunesse. De tout faire pour qu’elle reste pauvre, dans la mendicitĂ©. De sorte que lorsque vous lui tendez un billet de 5000 FCFA, il n’a pas le choix que de suivre et de se taire et au moment venu, on les utilise comme on veut. Non. La jeunesse doit ĂȘtre indĂ©pendante », fait remarquer Ibrahim TraorĂ© estimant que chacun doit pouvoir manger Ă  sa faim et ne pas se plier aux ordres de quelqu’un. C’est parce qu’on a le ventre vide qu’on n’a pas le choix souvent, on suit. « C’est cette politique qui a Ă©tĂ© adoptĂ©e depuis longtemps. Il est temps qu’on arrĂȘte cela », a-t-il notĂ© poursuivant que les richesses sont entre les mains d’individus vĂ©reux qui tiennent le pays. « (
) c’est ça la politique qui marche ici. Ça doit cesser », fait-il savoir.

« Nous produisons du coton mais nous continuons d’importer nos tenues parce que l’importation enrichie des individus mais ça ne profite pas Ă  la masse populaire, c’est ce qui doit changer. Nous devons produire. Nous devons construire nos usines et nous devons produire et transformer nos matiĂšres premiĂšres. C’est vers ça que nous devons aller », assure le PrĂ©sident de la Transition affirmant que l’objectif est clair, aussi, la vision est claire. « Que la transition finisse aujourd’hui ou demain, retenez ce message. Ceux qui vont relever, amenez leur Ă  faire le nĂ©cessaire pour la jeunesse. Nous allons tracer ces sillons et tout ce qui peut ĂȘtre fait au cours de cette transition, nous le ferons », a-t-il assurĂ©.

« Il y a tellement de choses que je ne peux citer ici. Ces individus doivent comprendre que c’est fini. Le jeu s’arrĂȘte lĂ . Ils ont assez fait pour que le pays se retrouve en guerre et que des gens se retrouvent Ă  mourrir », a dĂ©clarĂ© le Capitaine.

Lamine Traoré / Oméga médias

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