« Le Gouvernement constate avec stupĂ©faction que des menaces de mort pĂšsent sur le ContrĂŽleur gĂ©nĂ©ral dâĂtat et les membres de l’AutoritĂ© supĂ©rieure de ContrĂŽle d’Etat et de Lutte contre la Corruption », a Ă©crit le porte-parole du gouvernement ce vendredi soir dans un communiquĂ©. Selon Jean Emmanuel OuĂ©draogo, des groupes de personnes sont derriĂšre ces menaces en raison de « la traque sans merci que l’institution mĂšne contre les dĂ©tournements de deniers publics, l’accumulation de biens mal acquis, la prĂ©dation des ressources de l’Etat et la corruption sous toutes ses formes ».
Le Gouvernement dit mettre fermement en garde les auteurs de ce « projet diabolique et morbide », qui « rament Ă contre-courant de l’histoire de notre peuple ». Selon Jean-Emmanuel OuĂ©draogo, les projets du genre « appartiennent Ă un passĂ© Ă jamais rĂ©volu et tous les assassins en puissance devraient tirer les leçons de l’histoire ».
Une plainte a dĂ©jĂ Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e, indique le gouvernement, qui dit suivre de prĂšs son Ă©volution, tout en encourageant lâinstitution de lutte contre la corruption Ă garder le cap « pour dĂ©barrasser le Burkina Faso de la prĂ©varication et des scories de la mal gouvernance ».
LâASCE-LC a entrepris depuis plusieurs mois une sĂ©rie dâaudits des institutions publiques, qui concernent entre autres la PrĂ©sidence du Faso, lâAssemblĂ©e nationale, et les forces armĂ©es nationales, avec la bĂ©nĂ©diction du Chef de lâĂtat Ibrahim TraorĂ©.
« La justice et les contrĂŽleurs ont reçu carte blanche », a affirmĂ© le Chef de lâĂtat le 31 dĂ©cembre dernier dans un discours Ă la Nation. Il lâa encore rappelĂ© dans un entretien avec la tĂ©lĂ©vision nationale le 3 fĂ©vrier dernier.
Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga Médias