Le procĂšs des 46 soldats ivoirien, arrĂȘtĂ©s en juillet dernier, a dĂ©butĂ© jeudi matin Ă la cour dâappel de Bamako. Une premiĂšre journĂ©e dâaudience qui a pris fin, selon plusieurs mĂ©dias locaux. Les dĂ©bats vont se poursuivre demain.Â
Hormis les avocats et le personnel de la cour dâappel ainsi que des reprĂ©sentants de quelques organisations internationales, les militaires qui veillent au grain ont vidĂ© la salle pour un procĂšs Ă huis-clos, indiquent ces mĂ©dias locaux affirmant que selon de nombreux observateurs, ce coup dâaccĂ©lĂ©rateur dans la procĂ©dure viserait Ă les libĂ©rer aprĂšs la signature dâun mĂ©morandum, il y a une semaine entre les autoritĂ©s maliennes et ivoirienne en prĂ©sence du chef de la diplomatie togolaise dont le pays joue le rĂŽle de mĂ©diateur dans la crise malienne.
Des 46 soldats, le plus ùgé a 50 ans et le plus jeune, 24 ans. Le verdict est attendu dans les prochaines heures. Certaines sources évoquaient ce jeudi ou demain vendredi pour ce verdict attendu avec la plus grande attention à Abidjan.
Ces soldats ivoiriens sont poursuivis pour association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte Ă la sĂ»retĂ© extĂ©rieure de l’Etat, dĂ©tention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de dĂ©fense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur et de complicitĂ©.
AprĂšs la tenue du 62e sommet des Chefs dâĂtat et de Gouvernement de la CommunautĂ© Ă©conomique des Ătats de lâAfrique de lâOuest (Cedeao) Ă Abuja le 4 dĂ©cembre dernier, le prĂ©sident de la commission de lâorganisation, Omar Alieu Toureh nâavait pas exclu de nouvelles sanctions contre le Mali « si les militaires ivoiriens nâĂ©taient pas libĂ©rĂ©s avant le 1er janvier 2023 ».
Cette situation avait cristallisé pendant de nombreux mois les relations entre Abidjan et Bamako puisque lors de leur arrestation, le 10 juillet, les autorités maliennes considéraient « ses soldats ivoiriens » comme des « mercenaires » alors que Abidjan affirmait que ce sont des éléments de son armée réguliÚre.
Lamine Traoré