🔴 Déploiement des VDP – Le PM Kyelem demande le soutien de la France

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Le Premier ministre a demandé, mardi, à l’ambassadeur de la France au Burkina, le soutien de son pays au profit des 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), récemment enrôlés.

Le Premier ministre qui recevait, mardi, et pour la première fois, l’ambassadeur de France au Burkina Luc Hallade en audience a affirmé que la France pourrait aider dans la lutte contre le terrorisme en fournissant aux supplétifs de l’armée, des armes et des munitions et en prenant également en compte la prise en charge financière.

Selon un communiqué de la primature, le chef du gouvernement a souligné que les efforts des partenaires doivent se focaliser sur les aspirations profondes du peuple burkinabè, un peuple engagé à se défendre pour la liberté, contre la barbarie et le terrorisme, justifiant ainsi, le recrutement de 50 000 Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

Le communiqué de la primature indique que sur ce dernier point, le Premier ministre Apollinaire Kyelem a affirmé que la France pourrait aider cette résistance populaire en fournissant des armes et des munitions et en prenant également  en compte la prise en charge financière des braves combattants.

La primature dans son communiqué est clair. Le Premier ministre a tenu un langage de « vérité » devant le diplomate français français en poste à Ouagadougou.

« Cela fait six ans que le Burkina Faso est acculé et ça n’émeut personne » s’est indigné le chef du gouvernement qui a rappelé à l’ambassadeur Hallade, selon toujours le communiqué, que son pays a fait montre d’une sollicitude différente quant il s’est agit de venir en aide à l’Ukraine dans le récent conflit qui l’oppose à la Russie.

Le Premier ministre n’a pas écarté un éventuel partenariat avec d’autres pays dans la lutte contre le terrorisme. « Les Burkinabè cherchent une bouée de sauvetage pour leur pays, et si cette bouée de sauvetage doit provenir d’un autre pays autre que la France, pourquoi pas ? » s’est-il interrogé.

L’ambassadeur de France, précise le communiqué, a fait part au chef du Gouvernement de ses inquiétudes quant à l’impossibilité pour les ONG françaises installées au Burkina Faso, de se déplacer sur le terrain pour leurs activités. Il est également revenu sur les manifestations au niveau de l’ambassade de France, demandant le départ des Forces spéciales du Burkina.

« C’est  la raison pour laquelle vous devez nous aider à avoir le matériel nécessaire pour venir à bout du terrorisme », a répliqué le Premier ministre à propos de l’impossibilité pour les ONG françaises de travailler.

Lamine Traoré

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