Les assises nationales qui s’ouvrent vendredi à Ouagadougou doivent proposer quelque chose qui est adaptée à la réalité des Burkinabè. C’est ce que souhaite Moumouni Dialla, président du Conseil National de la Jeunesse (CNJ).
Ce qui se passe au Burkina selon lui, est une volonté manifeste de la jeunesse et la matérialisation de cette volonté doit se faire à l’issue des assises. Le Burkina Faso a aujourd’hui besoin d’un élan patriotique, d’une solidarité intérieure pour venir à bout du terrorisme explique Moumouni Dialla qui pense que pour y arriver, « les querelles intestines et personnelles doivent être mises de côté ». Le président du CNJ invite donc les jeunes à rester dans cet élan car « si la jeunesse sait taire ses querelles pour conjuguer les intelligences et les énergies », le pays sortira de cette situation difficile.
Moumouni Dialla a aussi donné sa lecture sur les avis divergents quant à la tenue des assises nationales, une 3e depuis l’insurrection populaire de 2014. Il est temps pour lui de « faire une lecture profonde pour sortir quelque chose d’extraordinaire, sinon le peuple va penser encore que c’est inutile ». Toutefois, il estime que les assises peuvent s’expliquer car on doit partir sur une base consensuelle, qui émane de la volonté des forces vives. La priorité, insiste-t-il, c’est « la lutte contre le terrorisme ».
Bernabé Kabré
