Le PrĂ©sident du Faso a assurĂ© dimanche soir dans son discours Ă la nation, quâune relative accalmie est observĂ©e actuellement dans plusieurs localitĂ©s du pays, dont la RĂ©gion du Centre-nord ou certaines populations commencent progressivement Ă repartir chez elles.
BoukarĂ© OuĂ©draogo, PrĂ©sident du mouvement « Appel de Kaya » pense quâil sâagit peut-ĂȘtre dâun autre Centre-nord car les axes routiers des 28 communes et des 3 provinces que sont le Sanematenga, le Bam et le Namentenga sont actuellement impraticables actuellement. « Il faut faire plus de 57 km pour quitter Kaya pour Kongoussi. Maintenant, pour aller Ă Kongoussi, il faut repartir Ă Ouagadougou qui est Ă 100 km pour encore faire 110 km supplĂ©mentaires reliant Ouaga Ă Kongoussi. Il faut donc faire 210 kilomĂštres pour arriver Ă Kongoussi. Aujourdâhui quand on veut aller Ă Boulsa, il faut quitter Kaya, passer par ZiniarĂ©, Boudtenga, Zorgho ou par KoupĂ©la pour arriver Ă Boulsa » a expliquĂ© le PrĂ©sident de lâappel de Kaya Ă Radio OmĂ©ga.
BoukarĂ© OuĂ©draogo ne voit donc pas ou se trouve lâaccalmie dont parle le Chef de lâEtat et insiste quâelle est catastrophique dans cette RĂ©gion qui compte aujourdâhui plus de 750 000 dĂ©placĂ©s internes, le plus Ă©levĂ© du pays. Pour les perspectives, il dit craindre le pire. « Si ça continue ainsi, peut-ĂȘtre quâon sera Ă Ouagadougou pour le bilan en dĂ©but dâannĂ©e. Il y a ceux qui auront la chance de quitter le pays, mais nous qui sommes ici, nous nâavons pas de passeport pour quitter le pays.
Bernabé Kabré