Avec nos envoyés spéciaux Sabouna Ouédraogo et Aziz Abdoul Zoulabou
L’ultime chambre de refuge est le grand espoir de toutes les familles des 8 personnes piégées dans le sous sol de la mine de Perkoa. Mais pendant la visite dans la mine souterraine, Oméga a appris que contrairement à ce qui se dit, les chambres de refuge ne sont pas approvisionnées en nourriture.
Ce dimanche 15 mai marquait le 30e jour de l’inondation de la mine souterraine de zinc de Perkoa. Déjà un mois qui l’aurait pensé ! Si les six burkinabè, le tanzanien et le zambien ont pu se retrancher dans la chambre
de refuge avant l’inondation totale de la mine le 16 avril 2022 après une pluie diluvienne, il faut tenir pour que les sauveteurs puissent les retrouver en vie. Pourtant l’équipement des chambres de refuge n’offre pas toutes les conditions pour un séjour forcé de longue durée.
Pendant la visite de la mine souterraine, samedi, Oméga a été informé que dans les chambres de refuge, il n’y a pas de nourriture.
« Elles sont équipées d’un système qui permet de convertir le gaz carbonique en oxygène pour les personnes à l’intérieur avec l’air conditionnée grâce à une alimentation électrique autonome. On y trouve également de l’eau », renseigne notre guide de cette visite. A la question de savoir s’il y a de la nourriture dans la chambre de refuge qui suscite tant d’espoir, notre interlocuteur nous dit: « Non, il n’y a pas de nourriture dedans ».
« Vous vous imaginez que c’est suite à cet incident que les autorités apprennent qu’il n’y a pas à manger dans une chambre de refuge », s’indigne le ministre Basolma Bazié avant de poursuivre, « au nom de la continuité de l’Etat, nous allons assumer cette responsabilité mais cela doit prendre fin. Et j’invite également les députés à faire plus de preuve de responsabilité en votant des lois pour plus de contrôle dans ce domaine et dans bien d’autres domaines ».
Si les portés disparus ont réussi à s’enfermer dans la chambre de l’espoir peuvent-ils survivre à la faim pendant un mois ?
Les spécialistes affirment que pour répondre à cette question, il faut étudier la situation au cas par cas en tenant compte de nombreux paramètres.
Malgré tout, l’espoir des familles des victimes demeure intact et beaucoup croient au miracle.
Sabouna Ouédraogo et Aziz Abdoul Zoulabou, envoyés spéciaux
