Dossier Thomas Sankara: Une possible implication de la France dans l’assassinat du père de la révolution burkinabè?

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Historien et biographe de Thomas Sankara, le français Bruno Jaffe du réseau « justice pour Sankara et justice pour l’Afrique», pense que la France pourrait être impliquée dans l’assassinat du père de la révolution Burkinabè. Il espère qu’avec la remise du troisième et dernier lot des archives françaises, lumière sera faite.
Le réseau « justice pour Sankara et justice pour l’Afrique» avait fait une demande de documents adressés aux cabinets de François MITERAN et de Jacques CHIRAQUE.
« Nous espérons que le gouvernement français va effectivement tenir une partie de la promesse faite par Emmanuel Macron et qu’il y’aura effectivement des documents déclassifiés qui permettrons d’en savoir un peu plus sur une éventuelle participation française au complot qui a été organisé pour assassiner le capitaine Thomas Sankara » a dit Bruno Jaffre.
« Nous avons appris dans les articles du courrier confidentiel, l’arrivée de français le 16 octobre 87, au lendemain du coup d’état, pour effacer des écoutes téléphoniques qui mettraient probablement en cause Blaise COMPAORE et Jean-Pierre PALM sur le fait qu’ils avaient préparé ce complot depuis un certain temps. A t-il ajouté en émettant le vœux que ces archives permettront de savoir un peu plus sur ces français.
Pour lui, s’il y a « effectivement dans le nouveau lot, des documents secret défense, ce serait le fruit d’une longue lutte du peuple Burkinabè et de certaines personnes.
Bruno Jaffe appelle par ailleurs à poursuivre la lutte.
« On travaille pour la justice et pour ce faire, il va falloir des éléments plus probants qui vont au delà des discours politiques raisonnements et déclarations ». Il devrait en être de même pour les pays comme la Côte d’Ivoire qui détient certainement des archives qui ne sont pas détruites et qui pourraient aider dans cette affaire a t-il conclu.
Quant à l’extradition de Blaise COMPARE, Bruno Jaffre reste pessimiste.
« Vous n’êtes pas sans savoir que Blaise COMPAORE a des affinités avec le président OUATTARA, mais nous estimons que le gouvernement burkinabè n’a pas encore usé de tous ses moyens pour que cela soit effectif ».

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