Lâexpert judiciaire qui a Ă©tĂ© sollicitĂ© lundi soir pour rĂ©pondre Ă nouveau Ă certaines prĂ©occupations Ă©tait prĂ©sent ce mardi matin pour donner des Ă©claircissements sur les calculs ayant conduit Ă la rĂ©alisation du plan de construction du chantier oĂč se trouvait la dalle.Â
« Si jâĂ©tais un professeur, jâallais dire que lâingĂ©nieur qui a conçu le plan est ââhors sujetââ ».
Lâexpert judiciaire dans cette affaire est revenu sur les erreurs de calculs constatĂ©s sur la conception du plan. Un plan dâailleurs diffĂ©rent de celui qui servi Ă la mise en Ćuvre du chantier puisque son interprĂ©tation a Ă©tĂ© mal faite, selon lâexpert. Ce dernier a Ă©galement remis en cause la qualitĂ© du fer, du bĂ©ton et les dimensions des poteaux qui devraient tenir la dalle. « Si jâĂ©tais un professeur, jâallais dire que lâingĂ©nieur qui a conçu le plan est ââ hors sujet ââ », a martelĂ© lâexpert.
Le parquet a fait son réquisitoire
Les Ă©changes se sont poursuivis pour savoir qui est responsable de ce qui est arrivĂ© aux 5 victimes (4 morts et un blessĂ©). Les diffĂ©rentes parties prenantes au procĂšs ayant Ă©tĂ© entendues, les plaidoiries ont commencĂ© avec le parquet. Le procureur a tenu Ă rappeler quâil sâagit dâhomicide involontaire et en la matiĂšre des textes existent.
Dans sa rĂ©quisition, le parquet a plaidĂ© pour lâacquittement de certaines personnes physiques et morales dont lâĂ©pouse du fondateur de Suzi construction, Paulette Zeideh, contre qui un mandat dâarrĂȘt international avait Ă©tĂ© Ă©mis.
Contre lâentreprise Suzi construction, ses directeurs techniques et de travaux, son conducteur des travaux, son chef du chantier sinistrĂ©, les diffĂ©rentes sociĂ©tĂ©s de contrĂŽle et les chefs des Ă©quipes qui en avaient la charge, le procureur du Faso a requis des amendes de 500 mille Ă 2 millions de FCFA fermes contre chacun et des peines de prison avec sursis de 6 Ă 12 mois pour les responsables des entreprises incriminĂ©es.
Les plaidoiries se poursuivent ce mercrediÂ
Ce mercredi, ce sera au tour des diffĂ©rents conseils des accusĂ©s et des parents des victimes de prendre la parole. Les accusĂ©s Ă©galement auront le droit de sâexprimer avant le verdict qui pourrait ĂȘtre prononcĂ© plus tard par le tribunal.
Le procĂšs de lâeffondrement dâune dalle Ă lâuniversitĂ© Norbert Zongo ayant causĂ© la mort de 4 personnes dont 3 Ă©tudiants a dĂ©butĂ© le mardi 12 dĂ©cembre au tribunal de grande instance de Koudougou.
Sabouna Ouédraogo / Oméga Médias