🔴 Niger : La Cedeao reconnaît le renversement de Mohamed Bazoum (Communiqué)

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Niger's President Mohamed Bazoum holds a press conference with Ivorian President after a meeting at the presidential palace in Abidjan, on June 23, 2022. Niger's President Mohamed Bazoum is on a two-day official visit to Abidjan. (Photo by Sia KAMBOU / AFP) (Photo by SIA KAMBOU/AFP via Getty Images)

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a reconnu ce 14 décembre le renversement du pouvoir du Président Mohamed Bazoum au Niger,  près de 5 mois après le coup d’État du CNSP. Dans un communiqué, la Commission de l’instance sous-régionale dit faire des « clarifications »sur sa position vis-à-vis du pays, dont la situation était au centre du 64e sommet des Chefs d’Etat ce dimanche.

« Jusqu’à sa 64eme Session ordinaire (…) la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement voyait dans la situation survenue au Niger une tentative de coup d’Etat, et considérait toujours Mohamed BAZOUM comme le Président de la République du Niger, Chef de l’Etat », explique la commission de la Cedeao.

Cette position justifie, à en croire le communiqué, la participation de membres du gouvernement de Mohamed Bazoum au dernier sommet. La délégation nigérienne était d’ailleurs conduite par le Premier ministre de Bazoum, Ouhoumoudoudou Mahamadou. « Le Niger n’était pas suspendu des organes de décision de la Cedeao et les membres du gouvernement de Bazoum étaient habilités à représenter le Niger aux réunions statutaires de la Cedeao », clarifie l’institution.

« Le sommet du 10 décembre a reconnu que le gouvernement de Mohamed Bazoum avait été effectivement renversé par un coup d’Etat militaire », poursuit le communiqué, qui précise qu’« à compter du 10 décembre 2023, le Niger est suspendu de l’ensemble des organes de décision de la Cedeao, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays ».

A l’issue du sommet du 10 décembre, les Chefs d’Etat ont décidé de maintenir les sanctions contre le Niger, dirigé depuis le 26 juillet dernier par des militaires. Ils ont également exigé à nouveau la libération « sans conditions » de Mohamed Bazoum et de ses proches. Cependant, un comité de médiation est annoncé pour négocier avec le nouveau pouvoir de Niamey un calendrier de la Transition que la Cedeao souhaite courte.

 

Abdoul Fhatave Tiemtoré / Oméga médias

 

 

 

 

 

 

 

 

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