Le service national pour le développement (SND) a organisé ce lundi 11 septembre 2023 à Ouagadougou une cérémonie de départ des appelés fonctionnaires de l’État pour la formation civique et militaire (FCM) session 2023. Ce sont 2146 appelés fonctionnaires de l’État issus des écoles et des centres de formations professionnelles de l’Etat qui prendront part au FCM 2023 qui se déroulera du 11 septembre au 10 décembre 2023 au Centre de Formation et de Production (CFP/SND) de Loumbila.
Bagages en mains, têtes rasées, assis à terre, et prêts pour le départ, ils ont reçu les encouragements du directeur général du SND, le Colonel-Major Mathieu Benao. Il a souligné que cette formation permettra non seulement de renforcer la fibre patriotique des bénéficiaires, mais aussi ça leur inculquer un certain nombre de valeurs. « J’insiste beaucoup sur le civique, parce que nous voulons enseigner des valeurs à nos jeunes avant le coté militaire. Mettre la formation civique en poule position, c’est permettre aux jeunes fonctionnaires de retrouver certaines valeurs qui fondent le fonctionnaire intègre », a-t-il ajouté.
Cette formation militaire et civique est saluée par ces stagiaires au regard de la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso. « Nous apprécions la formation militaire, puisque ça va beaucoup nous aider sur le terrain et sur le plan professionnel. Ça nous permettra de cultiver la tolérance, le respect de soi et nous permettra aussi de défendre les couleurs lorsqu’on sera face à des divergences », a déclaré Boureima Lagamé l’un des participants.
Cet enthousiasme n’est pas partagé par tous les stagiaires, certains comme Alima Traoré qui dit avoir « un peu peur ». « J’ai un peu peur, comme c’est un nouveau monde. On est habitué à la vie civile, maintenant la vie militaire, on ne sait pas ce qui va se passer au juste », a-t-elle indiqué au micro de Oméga médias.
Le Service national pour le développement est obligatoire, à caractère civique et militaire avec pour but le développement socio-économique du Burkina Faso. Il concerne, pour le moment, tout Burkinabè âgé de 18 à 30 ans. C’est en 2021 dernier que le volet militaire est réinstauré après sa suppression en 1990 et remplacé par une formation civique, patriotique et pédagogique.
Ibrahim Niaoné/ Oméga médias
