Oméga médias annonçait, dimanche, l’extradition des capitaines Sidsoré Abdoul Kader Ouédraogo, Hassan Salem Diallo et Didas Charles Ouédraogo, tous des pilotes d’hélicoptères de l’armée de l’air burkinabè et leur placement aussitôt en résidence surveillée. L’information est confirmée, lundi, par l’Agence d’information du Burkina (AIB).
Les sources de Oméga étaient précises et claires. Les trois pilotes capitaines dissidents qui avaient suivi Paul-Henri Damiba dans son exil au Togo suite au coup d’Etat qui l’a renversé les 29, 30 septembre et 1er octobre derniers ont été extradés par les autorités de ce pays.
Le Togo soupçonnait ces officiers de comploter depuis Lomé pour la déstabilisation du nouveau pouvoir burkinabè. D’ailleurs des messages interceptés par les hommes du Président Ibrahim Traoré accablent sérieusement les trois capitaines sur leurs intentions d’en découdre avec le MPSR II.
Les trois jeunes officiers placés, dans un premier temps en résidence surveillée, ont été finalement mis aux arrêts. L’AIB qui annonce cette information précise que les capitaines ont été notifiés des charges qui pèsent contre eux. A cet effet, une procédure a été enclenchée à leur encontre. Les pilotes, réputés proches de Damiba, sont accusés de vol d’aéronef, de désertion et de complot, indiquent des sources à l’agence.
Les trois capitaines avaient été très actifs dans la prise de pouvoir du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba en janvier 2022. Mieux, c’est le capitaine Sidsoré qui avait lu à la télévision nationale, la première déclaration de proclamation du MPSR.
Ayant choisi le camp de Damiba contre le Capitaine Traoré, ce sont eux qui avaient piloté l’hélicoptère MI 171 de l’armée burkinabè ayant permis à l’ancien Président de se réfugier au Togo.
L’appareil MI 171, avait rejoint sa base le lendemain à l’aide d’autres pilotes.
Lamine Traoré
