🔮 La Transition «connaĂźt une lĂ©gitimitĂ©, un enthousiasme et une adhĂ©sion populaire». (Damiba Ă  l’ONU)

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Le PrĂ©sident Damiba, vendredi, aux Nations unies a dĂ©clarĂ© que le coup d’Etat a « connu une lĂ©gitimitĂ© populaire rĂ©elle dans l’opinion publique [au Burkina] ». Selon le lieutenant-colonel, ces enthousiasmes et adhĂ©sions populaires prĂ©valent encore aujourd’hui Ă  l’endroit des autoritĂ©s de la Transition qu’il dit conduire depuis maintenant 8 mois.

Le PrĂ©sident du Faso Ă  la tribune des Nations unies a justifiĂ© le coup d’Etat du 24 janvier qui a renversĂ© Roch KaborĂ©. Il a estimĂ© que si dans l’absolu le mouvement du 24 janvier dernier est illĂ©gal, et peut-ĂȘtre rĂ©prĂ©hensible au regard des principes chers aux Nations unies et Ă  la communautĂ© internationale dans son ensemble, cependant, dit-il, cette interruption de l’ordre constitutionnel, au regard de ce qui prĂ©valait, Ă©tait nĂ©cessaire et indispensable. « Elle Ă©tait surtout une question de survie pour notre Nation », indique le lieutenant-colonel.

C’est pourquoi, selon lui, ce mouvement, axĂ© sur la sauvegarde du territoire et la refondation, fait-il remarquer, « a connu une lĂ©gitimitĂ© populaire rĂ©elle dans l’opinion publique dans notre pays ». « Ces enthousiasmes et adhĂ©sions populaires prĂ©valent encore aujourd’hui Ă  l’endroit des autoritĂ©s de la Transition que je conduis depuis maintenant huit (08) mois », a dit le PrĂ©sident Damiba.

Le chef de l’Etat a affirme que face Ă  la dĂ©rive de la gouvernance politique en place, Ă  l’insĂ©curitĂ© grandissante dans le pays, Ă  la dĂ©sintĂ©gration progressive et continue de l’Etat, un « groupe de jeunes patriotes » s’est vu contraint, poursuit-il, de mettre un terme Ă  un rĂ©gime dĂ©mocratiquement Ă©lu, mais chaotique.

Pour Damiba, la situation sécuritaire, au Burkina Faso, a connu un début de dégradation en 2015, avant de culminer en 2020-2021.

Le coup d’Etat selon le lieutenant-colonel est le rĂ©sultat de l’absence de rĂ©ponses idoines Ă  la crise sĂ©curitaire et d’une gouvernance politique calamiteuse qui ont engendrĂ©, entre autres, fait-il savoir, le plus grand nombre de dĂ©placĂ©s internes dans l’histoire politique de du pays et de la sous-rĂ©gion, soit 1 520 012 personnes, Ă  la date du 31 aoĂ»t 2022, dont 61,27% d’enfants, 22,13% de femmes, 16,6% d’hommes, une crise humanitaire et alimentaire, sans prĂ©cĂ©dent, dans l’histoire de notre pays, la fermeture de plusieurs milliers d’écoles et un demi-million d’élĂšves privĂ©s d’enseignement et d’éducation, un marasme Ă©conomique induit par le ralentissement, sinon l’arrĂȘt, de plusieurs activitĂ©s Ă©conomiques telles que l’exploitation miniĂšre, le tourisme et l’hĂŽtellerie, l’agriculture et l’élevage, le transport, a Ă©numĂ©rĂ© le PrĂ©sident Damiba.

Lamine Traoré

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