🔴 Terrorisme – La communauté peulh veut apporter sa contribution à l’occasion d’un congrès mondial à Ouagadougou

1
782

Le 4e congrès mondial du Pulaaku s’est ouvert, jeudi, à Ouagadougou. Des représentants de la communauté peulh venue du Niger, du Mali, de la Mauritanie, de l’Allemagne, du Togo et naturellement du Burkina Faso prennent part à ce congrès qui s’achève le 17 septembre prochain. Les participants vont réfléchir sur le thème: « la contribution du Pulaaku à la promotion de la paix au Sahel ».

Le terrorisme n’a pas un visage ethnique encore moins un visage peulh. C’est ce message que les leaders peulh veulent faire passer à travers ce 4e congrès mondial du Pulaaku.

Le chef du gouvernement, Albert Ouédraogo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre a, au nom du Président du Faso, salué l’initiative et d’indiquer que l’initiative vise à engager une large réflexion pour la recherche de la paix au Sahel.

« Vos actions en faveur de la recherche de la paix sont en parfaite harmonie avec l’appel du chef de l’Etat, pour une contribution citoyenne aussi bien à la lutte contre le terrorisme que pour le développement tout court », a dit le Premier ministre.

« Le combat engagé par notre pays contre le terrorisme, intègre celui contre les effets induits, tels la stigmatisation, la radicalisation à connotation ethnique ou religieuse », a déclaré le Premier ministre avant d’inviter les Burkinabè à l’esprit de discernement, de concorde sociale et d’unité nationale, selon lui, gage d’un vivre-ensemble harmonieux et paisible. Et justement pour le chef du gouvernement, « les leaders et modèles connus et reconnus des différentes communautés, doivent aider à sortir du piège de la stigmatisation ».

« Il est clair pour chacun et pour tous, que notre attitude non équivoque, nos discours et actions lisibles, constituent à n’en pas douter, le remède le plus évident contre la stigmatisation pour un vivre-ensemble apaisé », a affirmé M. Ouédraogo.

« Il nous appartient donc à nous, leaders, de prendre des mesures adéquates pour y faire face. Si nous sommes indexés aujourd’hui, c’est que nous sommes incompris, car notre communauté est par essence un peuple de paix », a dit pour sa part le co-parrain de l’événement, Amadou Dicko.

Et au président du comité d’organisation du congrès, Issa Diallo d’expliquer que la question peulh n’est pas uniquement la question des Peulh. C’est avant tout, selon M. Diallo, la question de la gouvernance dans un Sahel où l’Etat a parfois failli. C’est aussi, a-t-il poursuivi, la question du changement climatique dans un Sahel où la pression démographique se fait de plus en plus ressentir. La question peulh, enfin toujours selon lui, c’est la question des populations vulnérables face à des prédateurs ayant des agendas cachés.

« Une définition restrictive du Pulaaku pourrait être amenée à penser que ça ne concerne que les Peuhls. En réalité, c’est une culture, une lecture du monde, un phénomène qui est comme un courant et qui se déplace au sein de la société », a affirmé le ministre des Affaires religieuses et coutumières Issaka Sourwema.

Mieux comprendre les enjeux du terrorisme, travailler à transformer les personnes engagées dans le terrorisme, partager les bonnes pratiques dans le domaine de l’élevage et contribuer à arrêter les exécutions extrajudiciaires des peulh, du seul fait de leur appartenance ethnique, sont les autres objectifs de ce 4e congrès mondial du Pulaaku.

Lamine Traoré

1 COMMENTAIRE

  1. Vive pullaku
    Vivement que tous les enfants peuls partent à l’école !
    Vivement l’éveil de conscience de tous.
    Vivement l’engagement de tous pour le retour de la paix dans le SAHEL.

Laisser un commentaire