Pour cet avocat de Gilbert Diendéré, qui intervient après son confrère Mathieu Somé, les témoignages qui constituent une bonne partie des preuves dans ce dossier ne sont pas une garantie de vérité.
« La concordance des témoignages entre plusieurs témoins n’est pas la preuve d’une vérité », dit-il, en se fondant sur des études du comportement. Me Abdoul Latif Dabo ajoute que la plupart des témoignages sont reconstruits sur la base de souvenirs « vraisemblables » alors que « parfois la vraisemblance est le contraire de la vérité ».
Il a toutefois indiqué que « des témoignages sincères, il y a en eu » durant ce procès, « mais certains étaient animés d’un désir de reconnaissance ou de vengeance, ou d’un sursaut tardif de gloire ». Il a donc interpellé les juges à faire le tri avant de livrer leur verdict.
Yaya Diomande
